Rentrée solennelle des Cours et Tribunaux de l’année 2023 : Macky Sall siffle la fin des attaques contre la justice

Le chef de l’État Macky Sall  a sifflé la fin des attaques contre la justice elle-même et les magistrats, suite à la dernière sortie musclée du leader du Pastef/Les patriotes, Ousmane Sonko contre la justice.

La Rentrée solennelle des cours et tribunaux s’est tenue hier dans un contexte de tension politico-judiciaire liée à l’affaire Sonko-Adji Sarr et d’autres affaires qui mettent le pouvoir judicaire sous les feux de la critique. Dans son discours, le Président Sall, président du Conseil supérieur de la magistrature, a tenu rassurer les magistrats.
Pour le président Macky Sall, la restauration de la confiance des citoyens envers la justice n’est pas un sujet nouveau, mais cela ne donne raison à personne pour s’attaquer à la justice et ceux qui l’incarnent. À cet effet, le chef de l’État estime que l’État prendra toutes ses responsabilités en ce sens.

« La confiance des citoyens en la justice n’est pas une exclusivité de notre pays. Dans un pays partenaire, une loi vient d’être votée portant restauration de la confiance des citoyens envers la justice. Donc ce n’est pas un sujet nouveau. Mais ce n’est pas une raison pour qu’on jette l’opprobre sur les acteurs de la justice et sur la justice elle-même. L’État en ce qui le concerne défendra avec fermeté la justice et les magistrats qui sont chargés de l’incarner », met en garde le président de la République, qui annonce également « un programme inédit pour la justice, dont un financement global de 250 milliards sur budget propre de l’État… ».

Comme toujours, le débat sur l’indépendance de la Justice est un sujet qui refait surface à chaque rentrée solennelle des cours et tribunaux. Dans un contexte de tensions et de suspicions, le bâtonnier de l’Ordre des avocats, Mamadou Seck, demande aux magistrats à ne pas céder sur leur indépendance. Il dit : «Chers magistrats, l’indépendance qui vous est offerte par vos statuts, et dont vous pouvez disposer à souhait, a comme contrepartie de puissantes sujétions exigeant l’exercice compétent et impartial de vos fonctions et conséquemment, vous ne pouvez pas vous soumettre à des obligations ou contraintes de nature à restreindre votre liberté de réflexion ou d’action. Vous ne pouvez pas porter atteinte à votre indépendance.» Il ajoute : «Dans l’exercice professionnel d’un magistrat, qu’il soit du siège comme du Parquet, l’indépendance a une dimension personnelle qui l’oblige à ne jamais sacrifier ce qui fonde et justifie son action, à savoir les exigences déontologiques de la profession. Les principes essentiels de votre profession ne sont pas des slogans que l’on brandit comme un étendard, ils sont les conditions cumulatives et nécessaires du respect et de l’acceptation des décisions de Justice par les justiciables.»

 

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