À CONAKRY – Devant la diaspora sénégalaise de Guinée, le Premier ministre Ousmane Sonko a évoqué les réformes fiscales engagées, qui visent à rendre l’impôt plus juste, tout en élargissant l’assiette.
«Une bonne réforme fiscale… peut nous permettre de résister aux 250 milliards de FCfa que nous donne le Fonds monétaire chaque année», a déclaré le Premier ministre Ousmane Sonko, en tournée en Côte d’Ivoire, en Guinée et en Sierra Leone. Des propos rapportés par le quotidien national Le Soleil.
En effet, Ousmane Sonko avait déjà donné le ton à Dakar lors du lancement du Forum Invest in Senegal. « Le programme avec certains bailleurs multilatéraux, notamment le Fmi, a été suspendu. Depuis un an, aucun décaissement n’a été fait au profit du Sénégal. Mais le Sénégal est encore debout», avait déclaré le chef du gouvernement.
Un souverainisme assumé, encore réaffirmé à Abidjan. «Nous avons les capacités et les moyens de compter d’abord sur nous-mêmes», a insisté le Premier ministre, lançant un message clair aux institutions de Bretton Woods. À ce titre, Ousmane Sonko a rappelé la ligne directrice de son gouvernement : «Faire payer moins à tous les Sénégalais, mais faire payer tous les Sénégalais», un principe annoncé lors de sa déclaration de politique générale du 27 décembre 2024, et encore réaffirmé devant la diaspora sénégalaise.
Le chef du gouvernement a souligné que la pression fiscale, bien que faible (19 % en 2023), reste supérieure à la moyenne de l’Uemoa (14 %). Il a appelé à une prise de conscience collective, soulignant qu’un pays ne se développe pas en tendant la main, mais en bâtissant sur ses propres forces, ses propres ressources et sa propre discipline budgétaire, écrit le Soleil.