Redressement fiscal des entreprises de presse : Les patrons demandent la mainlevée sur le blocage des comptes bancaires

La presse se mobilise face au redressement fiscal qui concerne plusieurs entreprises à la veille de la célébration de la fête de Tabaski. Lors d’une réunion d’urgence convoquée ce mercredi 5 juin, Mamadou Ibra Kane, président du patronat de presse – le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal – (Cdeps), est revenu sur les poursuites dont des entreprises de presse font l’objet. Déjà, le Cdeps demande la mainlevée sur les comptes bancaires bloqués pour permettre aux entreprises de fonctionner.

Les patrons de presse acceptent de payer les impôts, mais estiment qu’il y a une «menace de la liberté de la presse au Sénégal». Car, soutient M. Kane, patron du journal Stades et Sunu Lamb, «les entreprises de presse sont menacées dans leur existence avec les poursuites engagées par le fisc».Mamadou Ibra Kane, président du patronat de presse - Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal - Cdeps
Le président du Cdeps, Mamadou Ibra Kane rappelle que les entreprises de presse avaient bénéficié d’un effacement de la dette fiscale jusqu’au 31 décembre 2023. Un engagement de l’ancien président du défunt régime aujourd’hui remis en cause par les nouvelles autorités. Ce qui selon lui engendre une situation difficile pour les entreprises de presse. Il souligne que les impôts ont bloqué les comptes bancaires de plusieurs entreprises de presse en période de fin du mois, également à la veille de la fête de Tabaski (importe fête musulmane), alors que ces dernières doivent payer les salaires des journalistes, techniciens des médias et autres agents. Conséquence : les entreprises de presse font face à des difficultés financières réelles.
A en croire le président du Cdeps, la somme qui est réclamée aux entreprises de presse ne correspond pas à la réalité, précisant que le montant n’est pas composé que des impôts à verser, mais une partie constitue la redevance de l’audiovisuel due à l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP). Il invite à des concertations pour se mettre d’accord sur les divergences. Non sans demander une décision politique pour l’annulation ou l’effacement de la dette fiscale des entreprises de presse.
D’ailleurs, les patrons de presse comptent saisir les membres du Fonds monétaire international (FMI) en visite actuellement au Sénégal pour les sensibiliser sur la situation de la presse Sénégalaise de manière générale et surtout, amener l’institution de Bretton Woods a plaidé en la faveur de la presse Sénégalaise.

Pour rappel, les comptes du groupe Avenir communication dirigé par le journaliste et chroniqueur Madiambal Diagne, éditeur du journal Le Quotidien ont été bloqués. Une taxation d’office pour impôts 2020 et 2021 à hauteur de 91 millions de francs CFA serait à l’origine de cette mesure qui n’est pas sans conséquence pour le groupe de presse.

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