Rapport 2020 RSF : 387 journalistes tués, 54 en otage et 4 portés disparus

L’ONG Reporters Sans Frontières (RSF) a publié, hier, son rapport annuel. Le document parvenu à notre rédaction indique que 387 journalistes sont tués, 54 retenus en otage et 4 portés disparus, au cours de l’année 2020. Le rapport rappelle que 328 journalistes étaient emprisonnés en 2015, et 389 en 2019. Un décompte qui inclut les journalistes professionnels et non professionnels dont des femmes journalistes. D’ailleurs leur nombre est en augmentation de 35%.
Des libérations sont également notées au cours de cette année. « L’année 2020 a permis la libération de détenus emblématique, comme la célèbre journaliste et militante des droits humains iranienne, Narges Mohamadi », peut-on lire dans le rapport. Reporter Sans Frontières (RSF) regrette aussi que « 17 autres femmes journalistes sont jetées derrière les barreaux, dont 4 au Belarus, qui connait une répression sans précédent depuis l’élection présidentielle controversée du 9 août 2020, 4 en Iran et 2 en Chine, où la répression s’est renforcée avec la crise sanitaire, ainsi que 3 en Egypte, 2 au Cambodge et 1 au Vietnam et au Guatemala ».
Couvertures journalistiques liées à la crise sanitaire
« Reporters Sans Frontières (RSF) a répertorié 300 incidents liés à la couverture journalistique de la crise sanitaire entre le 1 février et le 30 novembre 2020 », selon Pauline Ades-Mevel, rédactrice en chef et porte-parole de RSF, sur RFI. Ceux-ci impliquent 450 journalistes et donc une augmentation de 35%, détaille-t-elle. Au total, 14 journalistes sont emprisonnés pour leur suivi de la pandémie. La moitié est enregistrée en Chine qui a très largement censuré les critiques de sa gestion de la crise sanitaire sur les réseaux sociaux. Ainsi, 7 journalistes qui contribué, dans ce pays, à faire sortir l’information dès le début de la crise ont été arrêtés.

 


Abou Kane Dia

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