Présidentielle Sénégalaise en 2024 : Vers une révision exceptionnelle des listes électorales en 2023

Le premier acte fort vers l’élection présidentielle de 2024 sera posé en 2023. Le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, qui s’exprimait, lors du vote du budget de son département a annoncé que la Direction générale des élections (Dge) organisera une révision exceptionnelle des listes électorales en 2023, tandis que la Direction de l’automatisation des fichiers (Daf) se chargera de la production des nouvelles cartes nationales d’identité faisant office de cartes d’électeur, sous la supervision de la Commission électorale nationale autonome (Cena).

Sur un autre registre, les députés de l’opposition n’ont laissé aucun répit au ministre de l’Intérieur. A cet effet, la représentation nationale a souhaité des éclairages sur «la dichotomie» opérée entre la liste des titulaires et celle des suppléants lors des élections législatives de juillet passé.


Réagissant à la question, le ministre a précisé que la liste des suppléants d’un parti ou coalition de partis politiques peut être recevable, tandis que celles des titulaires est déclarée irrecevable. En effet, soutient il pour étayer son propos, la décision rendue par la Cour suprême dans l’affaire Fandène en 2014, est édifiante. Car, poursuit le ministre, la Cour avait indiqué, avec clarté que la liste des titulaires est différente de celle des suppléants. D’ailleurs, il a rappelé, à ce niveau, que la Cour suprême est la seule juridiction qui a le rôle d’unifier l’interprétation de la règle de droit à l’échelle nationale. En conséquence, tous les citoyens, y compris les acteurs politiques, doivent se conformer à la décision rendue par cette haute juridiction.


Ainsi, précise-t-il, lorsque la liste non paritaire de la coalition Yewwi askaan wi, présentée au niveau du département de Dakar, a été retirée des compétitions pour les élections législatives de juillet 2022 et que, par saisine des intéressés, le Conseil constitutionnel l’a déclarée valide, il s’est conformé à cette décision en réintégrant ladite liste.
«C’est cette attitude qui s’accommode bien à l’esprit républicain et à l’Etat de droit», fait remarquer le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome.

Source Avec Walfquotidien
Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.