Présidence sénégalaise de l’UA : Macky Sall au sommet de l’Afrique

Le Président Macky SALL prend fonction à la tête de l’Union Africaine. Macky SALL, Président de la République du Sénégal et ses pairs du continent se sont réunis les 5 et 6 février 2022 à Addis Abeba la capitale éthiopienne pour le 35ème Sommet de l’Union Africaine. Au cours de cette importante rencontre qui a traité plusieurs dossiers sensibles, le Président Macky SALL a été officiellement installé à la Présidence de l’Union Africaine.

Le Sénégal va assurer la présidence de l’Union africaine (UA) sur la période 2022-2023. Porter la voix de l’Afrique face aux autres entités du monde, c’est ce que fera le Président Macky SALL dans le cadre du mandat du Sénégal à la Présidence de l’Union africaine. La crise sanitaire et ses conséquences économiques qui ont fragilisé les États font de la relance des économies du Continent un défi crucial et une des priorités du Sénégal à l’UA. A ce propos, le plaidoyer pour le financement adéquat de la relance économique en Afrique, la problématique de l’annulation de la dette publique des Etats du Contient, la promotion de l’investissement sur le capital humain et la formation de la jeunesse africaine, l’économie numérique et l’intelligence artificielle, sans oublier la mise en œuvre effective de la ZLECAf, entre autres, sont des priorités de cette présidence. 

Le Président Macky Sall a dit qu’il appréciait l’honneur couplé à la responsabilité et la confiance investie en sa personne.

Le nouveau président de l’Union africaine, Macky Sall a fait part de leur engagement à travailler avec tous les pays membres dans l’exercice de leur mandat. « Je rends hommage aux pères fondateurs de l’Organisation. Six décennies plus tard, leur vision lumineuse continue d’inspirer notre vivre ensemble et d’éclairer notre marche unie vers l’idéal de l’intégration africaine », a-t-il ajouté.
Le président Sall a en outre relevé que, c’est précisément dans cet esprit panafricain que le président Léopold Sédar Senghor avait proposé, au sommet de l’OUA de juillet 1964, d’instituer « une autorité politique et morale permanente de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement « de donner une impulsion de haut niveau à la gestion des affaires du continent.

Saluant le travail accompli par son prédécesseur le président sortant de l’Union, SE Félix Antoine Tshisekedi Tchilombo, le président nouvellement élu de l’Union a exprimé sa gratitude pour les efforts considérables consacrés au service du continent africain par le président sortant. Il a en outre noté que, « alors que notre Union célèbre son 20e anniversaire cette année, nous pouvons être fiers des progrès réalisés dans le cadre d’initiatives majeures telles que le NEPAD, le PIDA, le MAEP, la Vision 2063, la réforme institutionnelle, la Grande Muraille Verte, l’AfCFTA et plus encore. récemment notre réponse coordonnée à la pandémie de COVID-19. Dans le même temps, nos défis restent nombreux et pressants ; notamment dans les domaines de la paix et de la sécurité, de la lutte contre le terrorisme, de la protection de l’environnement, santé et développement économique et social… » « Je n’oublie pas la recrudescence du phénomène des coups d’État qui constitue une atteinte majeure à la démocratie et à la stabilité institutionnelle sur le continent ». A conclu le nouveau président de l’UA.

Ainsi, soutient le chef de l’Etat, «ensemble, nous pourrons apporter une nouvelle pierre à l’édifice continental de nos rêves : une Afrique en paix, plus libre, plus unie et plus solidaire ; une Afrique debout et en marche vers plus de progrès et de prospérité».

C’est le 2 février 2021 que les Chefs d’Etat de la CEDEAO, réunis en session extraordinaire par visioconférence, ont désigné le Sénégal comme pays candidat pour assurer la présidence en exercice de l’Union Africaine pour la période 2022–2023. Ainsi, mandat a été donné au président de la commission de la CEDEAO de prendre toutes les mesures nécessaires pour la communication immédiate de cette candidature à la Commission de l’Union Africaine. Ce choix intervient trente ans (30) après la présidence de « l’Organisation de l’Unité africaine » par le Président Abdou DIOUF. 

Macky Sall a officiellement pris fonction le 05 février, le lendemain, l’équipe nationale de Football du Sénégal remporte la Coupe d’Afrique des Nations, une première dans l’histoire. Et, l’histoire retiendra sa prise de fonction à la présidence de l’Union Africaine, la veille de la coupe d’Afrique des Nations (Can2022) remportée par le Sénégal avec Sadio Mané et ses coéquipiers. 

La conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine est l’organe suprême de prise de décision et de définition de la politique de l’UA. Elle est composée de chefs d’État et de gouvernement de tous les États membres qui sont au nombre de 55. Il revient à cet organe d’élire le président et le vice-président de la Commission de l’Union africaine, nomme les commissaires de la commission, accepte l’adhésion de nouveaux membres.

En outre, la conférence des chefs d’État et de gouvernement a le pouvoir de créer tout comité, groupe de travail ou commission qu’elle juge nécessaire. Il est évident que la tâche s’annonce difficile pour le président Sall d’autant qu’il devra aussi s’occuper de la gestion du Sénégal. D’ailleurs, beaucoup de ses proches ont évoqué des liens avec le retour du poste de Premier ministre, supprimé en 2019, avec son « agenda international surbooké ». D’énormes chantiers attendent le président Sall.

Née sur les cendres de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) en 2002 à Durban, l’Union africaine (UA) « s’ inscrit dans la vision d’une Afrique intégrée, prospère et pacifique, dirigée par ses propres citoyens et représentant une force dynamique sur la scène internationale ».

Selon l’acte constitutif de l’organisation, ses objectifs consistent à réaliser une plus grande unité et solidarité entre les pays et entre les peuples d’Afrique. Elle doit aussi défendre la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance de ses États membres. L’une des raisons d’être de l’Union africaine est également d’accélérer l’intégration politique et socioéconomique du continent. Dans cette dynamique, un cadre a été mis au point en 2013 pour « s’assurer de la réalisation de la vision panafricaine d’une Afrique intégrée, prospère et pacifique ».

 

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