Présidence du groupe parlementaire : Fada n’exclut pas de rendre au Pds «son» bien

Modou Diagne Fada semble être dans les dispositions de rendre la présidence du groupe parlementaire des Libéraux et démocrates au Parti démocratique sénégalais. Il dit attendre la «position définitive» de son nouveau parti, Les démocrates réformateurs.Modou Diagne Fada

Fada va-t-il quitter la tête du groupe parlementaire des Libéraux et démocrates ? Sa réponse à cette question qui lui a été posée hier, après qu’il a déposé la demande d’obtention du récépissé de son nouveau parti, suggère qu’il n’exclut pas cette éventualité. La création de Les démocrates réformateurs (Ldr/Yeesal) est, selon lui, une «nouvelle donne, même si la loi ne m’oblige pas à quitter la présidence du groupe parlementaire». Le président du Conseil départemental de Kébé­mer semble là laisser croire qu’il a déjà quitté ce poste qui l’oppose au camp de Aïda Mbodj et Oumar Sarr avec son «même si» un peu affirmatif. C’est encore d’autant plus dans l’ordre du possible qu’il cède ce juteux fauteuil de rang de ministre au Pds qu’il ajoute une autre éventualité. «Tout compte fait, les instances provisoires de notre parti vont se saisir de la question pour donner une position définitive et je suivrai la décision de la majorité», a-t-il promis. C’est qu’en parlant de «position définitive», l’on peut présumer qu’il y en a déjà une qui serait provisoire. Cependant, Modou Diagne Fada rappelle : «J’ai dirigé le groupe parlementaire Liberté et démocratie de 2007 à 2008 et, à l’époque, je venais tout juste de revenir à l’Assemblée nationale à la suite des élections législatives où nous étions partis sous la bannière Waar-wi. Nous n’étions pas du Pds et non d’un autre parti. Pourtant nous avions continué à diriger.» Le président de Ldr/Yeesal d’expliquer : «La présidence du groupe parlementaire n’a rien à voir avec l’appartenance à un parti politique contrairement à ce que pensent beaucoup d’observateurs, puisqu’un député, dès qu’il est élu, devient le député du Sénégal. Le groupe parlementaire n’est pas régi par les statuts et règlement intérieur du Pds, mais par celui de l’Assemblée nationale.»

«Le dialogue national ou politique doit être naturel et périodique»
Sur le «dialogue national» fixé au 28 mai prochain par le chef de l’Etat, Fada estime que, dans le cadre de la démocratie et de l’Etat de droit où l’opposition est respectée, cela ne devait pas être un «événement», mais un fait «naturel et périodique». En attendant d’être saisi sur la question, le président de la Lrd/Yessal est d’avis que ces concertations doivent tourner autour des «questions d’intérêt national sur lesquelles il peut y avoir un consensus avec toute la classe politique».

Candidat de Ldr à la Présidentielle : Fada pense à des Primaires, à défaut d’un consensus
Le parti Les démocrates réformateurs attend donc que le ministère de l’Intérieur lui délivre son récépissé après la demande déposée hier à la Préfecture de Dakar. Lrd/yeesal est d’obédience «panafricaniste et réformatrice» dont le mode de fonctionnement sera basé sur le «respect de la parité,  de l’environnement et de la gestion des ressources naturelles». Son président, Modou Diagne Fada, informe que le candidat du parti à la Présidentielle de 2019 «sera désigné, à l’absence de consensus, par des Primaires sur toute l’étendue du territoire national». Et une fois au pouvoir, Ldr/Yeesal s’engage à mettre fin au cumul de chef de parti et chef de l’Etat. Ces ex-membres du Pds ont choisi comme emblème une calebasse jaunâtre remplie de maïs sur un fond bleu foncé. Un peu comme le parti de Abdoulaye Wade.

Le Quotidien

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