Présentation du rapport du FMI : Le Discours du Ministre des Finances et du Budget Abdoulaye Daouda DIALLO

Madame le Représentant Résident du Fonds Monétaire International (FMI) ;

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Il m’est particulièrement agréable de coprésider avec vous, Madame le Représentant Résident, cette importante cérémonie portant sur la présentation du rapport sur les perspectives économiques régionales de l’Afrique sub-saharienne.

Cette rencontre, dont l’objectif est de faire le point sur la situation économique et sociale de nos pays, constitue un moment privilégié d’échanges centrés sur les défis et les opportunités qui se présentent au continent africain et sur la place qui devrait être le sien dans un monde en constante évolution.

C’est donc tout naturellement que je voudrais, à l’entame de mon propos, vous adresser mes vifs remerciements Madame le Représentant Résident, et à travers vous, l’ensemble de l’équipe locale du FMI au Sénégal pour l’opportunité qui nous est ainsi offerte de procéder à un diagnostic sans complaisance de la réalité économique du continent en vue de mieux prendre à charge les défis qui se posent à nos pays à court, moyen et long termes.

Permettez-moi, également de féliciter les Hautes Autorités du FMI ainsi que l’équipe de rédacteurs de ce rapport périodique qui s’est imposé, au fil des années, comme un document scientifique de référence qui décrit les grandes tendances de nos économies et constitue, dès lors, un outil incontournable d’aide à la décision pour nos pays.

Je voudrais, enfin, remercier les honorables invités et différents participants à cette importante manifestation, à laquelle je prends part avec beaucoup de plaisir.

Excellences,

Mesdames et Messieurs,

Beaucoup d’enseignements peuvent être tirés de ce rapport sur les grandes tendances de croissance à court et moyen termes ainsi que sur les risques pouvant compromettre les performances économiques de l’Afrique subsaharienne.

En effet, il ressort de l’étude que la reprise économique sur le continent devrait se poursuivre avec un taux de croissance global qui devrait passer de 3% en 2018 à 3,5% en 2019. Toutefois, ces chiffres occultent, évidemment, beaucoup de disparités entre les États.

A cet égard, il est important de rappeler que, grâce aux résultats probants obtenus par notre pays dans la mise en œuvre de notre politique économique et sociale déclinée dans le PSE, le Sénégal figure dans le peloton de tête en Afrique en termes de taux de croissance et de performances économiques.

En outre, le rapport attire l’attention sur les éléments de risques intérieurs et extérieurs susceptibles d’entraver l’activité économique dans la Région. Il s’agit, notamment, de :

  • l’essoufflement de l’économie mondiale ainsi que les tensions commerciales fortes ;
  • les chocs climatiques qui risquent d’affecter la production agricole dans certains de nos pays ;
  • les insuffisances des systèmes de gestion des finances publiques ;
  • la persistance des conflits qui freinent les efforts de développement économique et sociale dans le continent.

Face à ces contraintes et défis, les experts du FMI ont formulé des recommandations pertinentes pour accroître la résilience de nos économies et générer une croissance durable élevée et inclusive.

Parmi les mesures préconisées par le Fonds, je voudrais souligner quelques recommandations qui me paraissent fondamentales :

  • l’amélioration de la gestion des finances publiques à travers l’accroissement des recettes publiques, la maitrise des risques budgétaires ainsi qu’une bonne politique d’endettement ;
  • l’efficience des investissements publiques, et ;
  • l’accroissement de l’investissement privé à travers, entre autres, la mise en place d’une Zone de Libre Échange pour l’Afrique.

Dans l’ensemble, ces différentes recommandations recoupent parfaitement les orientations que son Excellence Monsieur le Président de la République Macky SALL, a donné au Gouvernement depuis son accession à la Magistrature Suprême en 2012.

Ainsi, en matière de gestion des finances publiques, des efforts considérables ont été consentis, ces dernières années, pour réduire de manière progressive et continue le déficit public, améliorer la gestion de la dette de l’État et renforcer la qualité des investissements publics.

Concernant le renforcement des échanges commerciaux, le rapport a souligné l’urgence de matérialiser l’accord relatif à la Zone de libre-échange continentale pour l’Afrique (ZLECAf). Ledit accord a pour objectifs, entre autres, de faciliter les échanges intra-régionaux à travers :

  • la suppression des droits de douane sur la plupart des marchandises ;
  • la libéralisation du commerce des principaux services ;
  • la levée des obstacles non tarifaires ;
  • et, à termes, la création d’un marché unique continental où la main-d’œuvre et les capitaux circuleraient librement.

A cet égard, je voudrais rappeler que le Sénégal souscrit à l’idée prônée par les experts du Fonds de concrétiser l’accord sur la Zone de libre-échange continentale en vue de stimuler les échanges commerciaux intra-africains et de favoriser, ainsi, l’atteinte de l’objectif d’intégration économique, conformément aux orientations stratégiques de l’Union Africaine et du NEPAD. 

Toutefois, pour la matérialisation de cette vision, il est nécessaire de supprimer les barrières juridiques, d’améliorer les voies de communication et de renforcer la compétitivité et la productivité de nos économies.

Tenant compte de cet impératif, le Gouvernement du Sénégal a consenti, ces dernières années, d’importants investissements pour développer les corridors routiers en vue de renforcer les échanges avec nos pays voisins.

Dans ce cadre, il est important de relever que plus de 80% des ressources mobilisées à travers les budgets d’investissement exécutés sous le Magistère de son Excellence, Monsieur Macky SALL, ont été investies dans les 6 secteurs clés du volet public du Plan Sénégal Emergent (PSE), à savoir :

  1. les infrastructures et services de transports,
  2. les infrastructures et Services Énergétiques,
  3. l’Agriculture,
  4. l’Education et la Formation,
  5. l’Hydraulique et l’Assainissement,
  6. et la Santé et Protection Sociale.

Excellences,

Mesdames et Messieurs,

Soyez assurée Madame le Représentant Résident, que le Gouvernement du Sénégal a pris bonne note des conclusions et recommandations, du reste très pertinentes, contenues dans le rapport produit par les experts du FMI.

Ce document d’aide à la décision sera, sans nul doute, d’un apport considérable pour l’atteinte de nos objectifs de développement économique et social.

Ainsi, je ne saurais terminer sans vous demander de bien vouloir transmettre à vos autorités la profonde gratitude du Peuple et du Gouvernement sénégalais pour les efforts que le Fonds Monétaire International ne cesse de consentir, depuis des décennies, en vue d’accompagner la mise en œuvre de nos politiques de développement.

Je vous remercie de votre aimable attention.

Abdoulaye Daouda DIALLO, Ministre des Finances et du Budget, Atelier Rapport FMI à Dakar, Au Sénégal (1)
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