Premier périple de Donald Trump à l’étranger : Décryptage d’une semaine hors de la White House

Le 45è président des Etats Unis, après son élection en novembre et son investiture en janvier derniers, a effectué son premier périple à l’étranger. Une sortie de huit (8) jours pendant laquelle il visita au total cinq (5) pays.

Pendant cette semaine « chaude », il s’est d’abord rendu en Arabie Saoudite et acheva ce périple en Italie avec les étapes de Jérusalem, de Bethléem, celles du Vatican et de Bruxelles.

SAMEDI 20 mai, RIYAD

Arrivé à Riyad, Donald Trump fut accueilli en grande pompe à sa descente de Air Force 1 avec la première dame, sa fille et conseillère Ivanka, le secrétaire d’Etat Rex Tillerson…

Dans cette étape, il a plutôt été question de stratégies de lutte contre le terrorisme avec des  accords de partenariat militaires de l’ordre de 110 milliards $ sur le total de 400 milliards $ d’accords conjoints ainsi que la création d’un Centre Mondial pour la lutte contre l’idéologie extrémiste. Cet accord historique trouve son intelligence dans le fait que Donald Trump, comme il l’avait dit dans son discours inaugural, souhaite « renforcer les plus anciennes amitiés de l’Amérique et de construire de nouveaux partenariats dans la poursuite de la paix ». Il a aussi, dans la capitale saoudienne, devant une palette de présidents et chefs de gouvernements de pays à majorité musulmane, prononcé un discours sur l’Islam.

Très attendu, il a, tout au long de la semaine , été débattu presque partout.

Il n’a pas hésité, lors de cette allocution, d’attaquer ouvertement le Président Iranien. Il est même allé jusqu’à souhaiter renégocier l’accord sur le nucléaire iranien. Donald Trump postule que Rohani soutient les combattants du groupe État Islamique. Cela est intervenu au lendemain de la réélection de Rohani.

LUNDI 22 mai, ISRAËL – PALESTINE

Après Riyad, Air Force 1 atterrit sur Jérusalem. Là, le couple présidentiel est accueilli par le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu ainsi que le président de la République.

C’est à cet effet que Donald Trump est devenu le premier président Américain en exercice à faire un pèlerinage devant le mur des lamentations, lieu le plus sacré de la foi juive. Il a aussi observé le fameux rituel qui consiste à glisser un bout de papier comportant un message dans les entailles du mur. C’est dans le même sillage qu’il s’est rendu à Bethléem, en Territoire palestinien. Il s’est entretenu avec le Président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abass. Il a aussi réitéré son engagement pour la paix dans cette région et s’est dit être optimiste pour une paix durable et une solution pour laquelle toutes les parties trouveront leur compte.

MARDI 23 mai, VATICAN

La visite du Patron de la Maison Blanche dans les saints lieux du christianisme s’est passée comme tout le monde s’y attendait. Le pape François, qui a eu beaucoup de désaccord avec le Président Trump notamment sur l’émigration, n’a pas hésité, avec un bodylanguage assez significatif, de faire part à la planète de la condamnation qu’il fait de certaines positions du président américain. Mais les exigences du protocole et de la bienséance lui obligent des poignets de mains assez chaleureux et un sourire ravi…

MERCREDI 24 mai, ARRIVÉE À BRUXELLES

Durant la campagne de 2016, le candidat Trump, pour chahuter l’Union Européenne, avait taxé la ville qui abrite ses institutions en l’occurrence Bruxelles de « trou à rat ». Cette pilule ne semble pas être digérée par ses habitants. Il n’y avait presque que le Roi Belge, le président de la commission européenne Donald Tusk et le premier ministre à son arrivée.

JEUDI 25 mai, RENCONTRE AVEC LES 27  DE L’OTAN

Le sommet de Bruxelles sur l’OTAN a été l’occasion pour M. Trump de s’entretenir avec plusieurs dirigeants notamment le président Français. C’est au cours d’un déjeuner de travail que les Présidents Macron  et Trump ont eu à échanger sur plusieurs sujets notamment la sécurité.

Le président américain n’a pas manqué de sommer les 27 de l’OTAN à respecter leur engagement à allouer 2% de leur PIB au budget de la défense pour que l’Amérique ne supporte plus tout le fardeau.

L’inauguration du nouveau QG de l’Alliance Nord Atlantique a été saisie par Donald Trump pour hausser le ton et montrer à ses homologues que le grand défi est de combattre Daesh sans oublier de rappeler l’engagement des États Unis dans la Coalition internationale de lutte contre le terrorisme.

La question essentielle lors de cette rencontre fut celle relative à l’Article V de la Charte de l’OTAN et face à laquelle le président américain n’a pas une position claire. En termes simples, cet article stipule que tous les Etats doivent se sentir attaqués si l’un des 28 l’est…

VENDREDI 26 mai,  RÉUNION DU G7

L’assemblée de l’organisation qui regroupe les sept (7) espaces du monde les plus prospères s’étant tenue cette année en Sicile en Italie a vu, comme à l’accoutumée, la présence des États Unis. Ainsi, cette année, ont été au cœur de la rencontre, les questions relatives à la sécurité et particulièrement au climat.

Sur ce dernier, le président Trump n’a pas non plus une position claire notamment sur l’application de l’accord de Paris. Cela peut se comprendre par le fait que Donald Trump est un  » pro industries lourdes « 

•••

Cette longue semaine hors de la Maison Blanche a été, pour Donald Trump, une découverte de la scène internationale et d’être en phase avec les dossiers « chauds » et un prétexte, pour les analystes, de traquer les moindres faits et gestes du leader du monde libre.

Réussie ou pas, cette sortie a été un moment très suivi dans le monde.

          Babacar W Faye – laviesenegalaise.com

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.