Premier Ministre Amadou Ba : «Diamniadio est la preuve que les infrastructures jouent un rôle clé contre la pauvreté»

Le Premier Ministre Amadou Ba a présidé, ce vendredi, la cérémonie de clôture du 2ème sommet de Dakar sur le financement des infrastructures en Afrique. Une rencontre qui s’est tenue dans la « belle ville de Diamniadio, symbole d’une Afrique qui maintient son élan vers des infrastructures de classe mondiale », dixit le Premier Ministre.

Baisse des rideaux sur le 2ème Sommet de Dakar sur le Financement des infrastructures en Afrique après deux jours d’échanges et de partage d’expériences sur la problématique de financement des infrastructures en Afrique.
Dans son discours de clôture du 2ème Sommet de Dakar sur le financement des infrastructures en Afrique, Amadou Ba a souligné le rôle important des grands chantiers. «Diamniadio est la preuve que les infrastructures jouent un rôle clé dans la croissance économique et la réduction de la pauvreté», a-t-il déclaré. 

D’après le Premier Ministre, le développement des infrastructures est un moteur essentiel du progrès en Afrique. Il cite le Président Macky Sall qui selon lui, l’a très tôt compris. Il disait déjà, lors du 1er Sommet de la PIDA tenu à Dakar, le 15 juin 2014, que «l’Afrique doit d’abord compter sur son investissement interne, si elle veut développer les infrastructures dont elle a urgemment besoin».

Ainsi, selon Amadou Ba, depuis Dakar 1, des améliorations remarquables ont été notées en Afrique.  En effet, la plupart des 16 projets présentés, alors, ont été réalisés ou, sont en phase de l’être. « La tenue de ce 2ème sommet nous montre, sans nul doute, que les infrastructures jouent un rôle clé dans la croissance économique et la réduction de la pauvreté », dit-il.

A contrario, avance le chef du Gouvernement, le manque d’infrastructures affecte la productivité et augmente les coûts de production et d’échanges, entrave la croissance en réduisant la compétitivité des entreprises et la capacité des gouvernements à mener des politiques de développement économique et social. « Ce déficit se traduit également par une baisse de la compétitivité des entreprises et impacte négativement les flux d’investissements étrangers directs vers le continent », a-t-il ajouté. Une situation qui freine à son tour le développement économique et social du continent.

 A en croire le Premier Ministre, en Afrique subsaharienne, les enjeux infrastructurels freinent la croissance économique nationale de 2% par an et réduit la productivité de 40%. Seuls 38% de la population africaine ont accès à l’électricité, moins de 10% sont connectés à Internet et seulement 25% du réseau routier africain sont pavés.

Pour faire face, le Premier Ministre relève que le gap financier pour combler ce manque en services d’infrastructure s’élève à 130-170 milliards de dollars par an.

« Pour relever ces défis, les Chefs d’État et de Gouvernement africains ont, à travers la table ronde présidentielle sur le Financement des priorités de l’Afrique en matière d’infrastructures, montré que notre continent dispose encore d’atouts nécessaires et des potentialités énormes », assure Amadou Ba.

Pour les leaders, le PIDA 2, adossé à la vision de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, est un programme essentiel pour l’Afrique. Il est composé de 22 projets sectionnés par les communautés économiques régionales et les États Membres, visant à contribuer au développement d’une Afrique prospère et intégrée, fondée sur une croissance inclusive, des emplois décents et un développement durable.

Le PIDA 2 est un ambitieux programme, mais il faut le reconnaitre, il y a des obstacles au financement des infrastructures en Afrique.

En effet, face au ralentissement de la croissance de l’économie africaine, conséquence de la guerre en Ukraine et des impacts de la pandémie de COVID-19, Amadou Ba appelle à trouver une solution au resserrement des conditions financières mondiales et au risque croissant de surendettement qui affectent le financement des projets d’infrastructures.

A cela s’ajoute, le seuil de 3% du déficit budgétaire à ne pas dépasser, mais aussi le coût élevé des primes d’assurance, causé par une perception exagérée du risque d’investir en Afrique, alors même que pour nombre de pays africains, ce risque n’est guère plus élevé qu’ailleurs.

Sur ces différents points, soutient le Premier Ministre, le Président de la République Macky Sall continue de plaider pour une réforme urgente des règles, notamment celles de l’OCDE sur les conditions d’octroi des crédits export.

Selon lui, ce paquet de réformes faciliterait l’accès de nos pays aux ressources nécessaires au financement des infrastructures en Afrique. « Mais nous devons également apprendre à compter sur nous-mêmes », a-t-il suggéré.

Avant d’ajouter que face à ce constat, la qualité des échanges lors du sommet, prouve à suffisance que le développement des infrastructures contribuera inéluctablement à la réalisation d’un développement durable et inclusif en Afrique.

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