Pouponnière «Keur Yeurmandé » : Ndella Madior Diouf face à des accusations d’« avortements clandestins et un commerce lucratif »
La situation se complique pour Ndella Madior Diouf, actuellement en garde à vue auprès de la Sûreté urbaine (Su) depuis jeudi, faisant face à des poursuites pour homicides involontaires.
Les allégations qui pèsent contre elle incluent notamment la responsabilité dans la mort de deux nourrissons résidant à sa pouponnière, baptisée « Keur Yeurmandé ».
D’après les informations de Libération, l’enquête aurait confirmé que les deux bébés ont succombé à une triste réalité : la dénutrition. Le personnel de la pouponnière, interpellé jeudi par la Brigade de protection des mineurs de la Su, a également été soumis à des interrogatoires. Une des nourrices aurait dévoilé que des avortements clandestins étaient pratiqués au sein de la pouponnière, d’après les déclarations du journal.
Un autre membre du personnel accuse Ndella Madior Diouf d’avoir transformé cette pratique en un véritable commerce lucratif. Selon ses dires, elle recevait des sommes considérables de la part de personnalités célèbres, leur faisant croire qu’un enfant portait leur nom. Cependant, il affirme qu’elle ne ressentait « aucun sentiment » envers les enfants évoluant dans un environnement qualifié de « chaotique ».
En rappel, l’arrestation de Ndella Madior Diouf fait suite à son refus de se présenter à une convocation suite à une plainte déposée à son encontre. La plaignante, à l’origine de la démarche, réclamait son bébé confié à la pouponnière après l’accouchement, mais s’était vu exiger le paiement de 5 millions de francs CFA pour les frais, selon les informations provenant d’une source proche de l’affaire.