Des nominations qui déclenchent la polémique au Pastef. Il y a eu celle de Samba Ndiaye, un ancien ministre conseiller de l’ex-président Macky Sall qui jusque-là n’a toujours pas pris de fonction.
La dernière en date, la nomination du Dr Aoua Bocar Ly Tall au Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA). Celle-ci a suscité une vague de réactions au sein de l’opinion publique, notamment au sein des militants du Pastef. Ce choix, validé par le président de la République, a surpris bon nombre de militants du parti PASTEF en raison des critiques passées de l’intéressée envers le régime en place et son principal leader, Ousmane Sonko.
Le Premier ministre s’est exprimé ce dimanche 5 janvier, via un Direct sur page Facebook, pour éclairer les motivations de cette décision et apaiser les tensions. Rejetant toute interprétation politisée de cette nomination, Ousmane Sonko a déclaré : « le président de la République m’a soumis cette proposition, et je n’y ai décelé aucune anomalie. Si certains pensent que nous identifions tous nos détracteurs, ils se trompent. Le président de la République n’a jamais pris la défense de ceux qui étaient là pour insulter Ousmane Sonko ». Il a ainsi appelé les militants de leur parti à faire preuve de retenue et d’indulgence et surtout au respect des institutions.
Pour lui, l’intérêt général doit primer sur les rivalités personnelles. « Les Sénégalais doivent comprendre que le président de la République est au service de tous les citoyens, sans distinction. Il est impératif que les menaces cessent. Être patriote ne donne pas le droit de dire tout et n’importe quoi », estime-t-il.
Face aux critiques et aux controverses, Ousmane Sonko a également tenu à rappeler l’importance de maintenir une stabilité institutionnelle et un débat apaisé. « Nous devons garder la raison, car nous sommes à la tête d’un État. Il est essentiel de se dire les vérités, face à face. Le système est présent partout, mais nous nous engageons dans une voie de grandes réformes », dit-il.