PODOR – Racine-Aïssata Tall : Une guerre… Sy Sall par Bocar Sakho

Aïssata Tall Sall et Racine Sy remettent ça le 20 mars à Podor. Bien sûr, ce n’est pas une élection locale ou présidentielle. Mais, ces deux personnalités se sont livrées un bataille épique et stressante lors des dernières Locales. Au final, la Socialiste a gardé sa mairie après une succession de décisions judiciaires controversées. Ce référendum est le moment de solder les comptes sur les braises fumantes de 2014.

Muse du Front du «Non» à Podor, Me Aïssata Tall Sall a forgé sa détermination dans certaines épreuves qui lui ont servi d’ascension jusqu’au pinacle. Cette fois-ci, elle renouvelle encore son indépendance et décide d’aller à l’encontre du choix de son parti (Ps) qui a appelé à voter «Oui». A travers cet acte, elle balaie d’un revers de main, les traditions politiques éculées qui imposent à chaque militant de suivre le choix de sa formation politique.
En 2014, elle a été abandonnée au milieu de la meute apériste qui voulait conquérir la mairie de Podor. Alors qu’elle est membre de la coalition présidentielle et maire sortante. Cette épreuve, ajoutée à sa candidature au Secrétariat général du Parti socialiste, l’a rendue plus populaire et sympathique dans le paysage politique où elle dispose de solides appuis. En cas du triomphe du «Non», elle envisagera peut-être de donner suite aux sollicitations de certains concitoyens qui la poussent à briguer la candidature… à la candidature à la Présidentielle du Ps. Faudrait-il encore qu’elle rentre dans les rangs qu’elle a quittés depuis le choix de Tanor.
En revanche, Racine Sy est plus préoccupé à montrer que la victoire de Me Sall en 2014 relevait du miracle. Il est vrai que l’écart de quelque 6 voix peut s’amenuiser ou devenir plus consistant. En guerre ou en politique, rien n’est acquis. Mais, le Pdg de King Fahd Palace a été recruté par le Président Sall pour donner plus d’aura et de poids au parti présidentiel dans le département de Podor. Il devra se rendre compte que le monde aseptisé de l’hôtellerie est à l’opposé de l’arène politique où les acteurs ne rechignent pas à tremper dans la fange pour atteindre leurs objectifs. Alors que Racine Sy, qui est encore en cours d’initiation, porte les étendards du «Oui». Le 20 mars, il devra être fixé sur ses capacités à perdurer dans ce milieu.

Le Quotidien

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