Piratages de système informatique de transferts électroniques : Une bande pompe 200 millions de francs cfa à des usagers

Le net est un nid de malfrats, mais déjà surveillé par les flics. La Division spéciale de cybersécurité de la police a déconnecté un groupe de 16 cybercriminels entre Kaolack et Dakar. Elle a démantelé un gang de 6 personnes qui s’introduisaient frauduleusement sur les plateformes de transfert d’argent. Le préjudice subi par les victimes est lourd : Le journal Le Quotidien fait état de 200 millions F Cfa.

Pape Guèye, commissaire de police, patron de la Division spé- ciale de cybersécurité, explique la stratégie des faussaires : «Ils réalisaient des virements pour leur propre compte. Plusieurs plaintes ont été déposées au siège de la Division spéciale de cybersécurité. Et des dispositifs techniques et de surveillance ont été mis en place à Dakar, mais également dans les autres régions. C’est ce qui a permis l’interpellation le 13 novembre 2018 de 6 personnes à Kaolack.» Il ajoute : «Comme stratégie, ils leur font croire à un gain de lots, à une menace de suspension de la ligne de la victime si elle n’exécute pas les instructions dictées. Il leur arrive également de procéder à une observation du code de distributeur des plateformes de paiement en ligne et ainsi, ce code est utilisé pour effectuer des virements frauduleux.» Dans la même veine, 10 autres individus ont été interpellés pour collecte déloyale des données à caractère personnel, diffusion de ces mêmes données à travers les systèmes d’information, atteinte à l’image, à la dignité et à la réputation. C’est une association de délinquants très jeunes, qui ont créé des groupes sur les réseaux sociaux, notamment Facebook et WhatsApp. Ils les ont intitulés «Daesh plan», en référence à l’organisation terroriste pour attirer des filles pré- sentées comme ayant «des mœurs légers». «Parfois, ces filles subissaient un chantage. Soit ils leur proposaient en contrepartie des relations intimes soit ils leur proposaient la remise de fonds pour pouvoir retirer leur nom ou leurs images sur les réseaux sociaux. Ce qui a conduit à leur interpellation. Ils ont été tous placés en condition de garde à vue et ils ont été présentés devant le procureur de la République. Mais nous ne pouvons pas allés au-delà, compte tenu du secret de l’enquête», précise-t-il. Même si les investigations se poursuivent, ce groupe est constitué d’étudiants, d’élèves, de footballeurs.

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