Le ministère des Affaires étrangères a présenté hier la clé de répartition des quotas pour le pèlerinage 2016. En ce sens, comme le réclament les voyagistes privés, un partage neutre et équitable a été fait. Ils disposent de 10 mille 500 pèlerins.
En 2015, les candidats au pèlerinage avaient connu une douloureuse expérience : Plus de deux cents pèlerins avaient été laissés en rade à Dakar. Cette année, l’Etat a pris ses devants en adoptant une clé de répartition «équitable et neutre» du quota. Il a réduit son quota à 1 500 pèlerins cette année alors qu’il s’élevait l’année dernière à 2 000. Donc, les 500 restants ont été distribués entre les 188 associations privées qui ont souhaité une augmentation de leurs parts. Bref, le comité d’organisation dispose de 8 999 personnes. «Tous ceux qui ont, pour l’année 2015, entre 1 et 20 pèlerins de quota, on leur a ajouté 4. Ceux qui ont eu entre 21 et 90 se sont vu octroyer 3 places de plus. Ceux qui ont eu entre 91 et 253, on leur a ajouté deux et ceux qui ont 254 et plus, on leur a ajouté 1», a détaillé Amadou Kébé, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères. Il assure que toutes les associations ont été servies sur la base de la clé de répartition. «Personne n’a été lésé», précise-t-il.
Par ailleurs, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères prévient «qu’il n’y aura pas de dérogation pour les gens qui prendront plus que leur quota». Sur la question de la privatisation totale du Hadj, Amadou Kébé sert une réponse ferme et claire. «Il n’y aura pas de privatisation totale du Hadj. L’Etat va se désengager du transport des pèlerins et laisser cela au privé. Mais c’est une décision politique qui ne va pas se faire brutalement», dit-il. A l’en croire, l’Etat va céder progressivement une part de son quota aux privées jusqu’a ce que tout le transport du pèlerinage soit complètement laissé aux privés. «Mais cela ne veut pas dire que l’Etat va se soustraire du pèlerinage, il y a des tâches régaliennes que l’Etat va conserver», ajoute-t-il.
En outre, la dissolution du Commissariat général au pèlerinage a entraîné une nouvelle organisation. Les voyagistes doivent solliciter un nouvel agrément. Pourquoi ? «Actuellement, il y a une transition avant l’avènement de la nouvelle structure qui va gérer le pèlerinage sur la base de nouveaux textes ; donc tout le monde va reprendre et demander un nouvel agrément pour l’Arabie Saoudite», explique M. Kébé.
Au-delà de ces questions organisationnelles, l’Etat a pris des mesures «simples» pour soulager les candidats au pèlerinage qui n’ont pas pu se rendre à la Mecque l’année dernière. «Ceux qui ont décidé qu’il voulait effectuer le pèlerinage cette année, on va simplement les inscrire, ils avaient déjà payé. Ceux qui ont opté pour le remboursement ont déjà commencé à percevoir leur argent», informe M. Kébé. Il précise : «Le remboursement se fait sous deux aspects : il y a celui de la banque qui a déjà remboursé tout le monde. Et pour les billets d’avion, la liste des personnes concernées a été communiquée à Senegal airlines qui est en train de travailler avec le ministère du Tourisme et du transport aérien pour rembourser le coût du billet aux gens qui avaient payé leurs billets.»
LeQuotidien