Ouverture du pont de Cambérène sur la Vdn de Dakar : Chauffeurs et populations se réjouissent

Le pont de Cambérène, sur la Vdn de Dakar, est ouvert à la circulation depuis hier. Chauffeurs et populations se réjouissent de cette infrastructure qui va contribuer à la réduction des accidents et à la fluidité du trafic dans cette zone jadis compliquée. Ainsi, l’État du Sénégal a respecté son engagement d’ouvrir le pont avant l’Appel des Layènes qui démarre aujourd’hui.Ouverture du pont de Cambérène sur la Vdn de DakarLes zikrs en l’honneur de Seydina Limamou Laye et sa descendance retentissent de partout. Enthousiasmés par cette ferveur religieuse, des jeunes installent des tentes en face du mausolée de Seydina Limamoulaye Laye pour la célébration de son Appel, événement qui a débuté aujourd’hui. La mer, voisine de toujours, laisse, quant à elle, échouer bruyamment ses vagues. Un air frais prend le dessus sur la canicule provoquée par le soleil de midi. Déjà plongées dans la ferveur de la cérémonie religieuse, les populations savourent également une bonne nouvelle. Le viaduc de Camberène est désormais ouvert à la circulation. Au pied de l’ouvrage à l’architecture semblable à celle du pont Faidherbe de Saint-Louis (au nord du Sénégal), on pose les dernières couches de goudron au bord des trottoirs. Les véhicules y roulent à vive allure dans les deux sens ; les automobilistes sont aux anges. Pour eux, l’infrastructure sonne la fin du calvaire sur cet axe. Entre bouchons interminables à tout moment de la journée, poussière, dangers permanents, les déviations avaient fini aussi de rendre la vie difficile aux résidents de Cambérène. Aujourd’hui, Baba Mbaye est heureux. Il lui arrivait d’y perdre des heures. « Il fallait contourner, passer par les ruelles du quartier. Du coup, on perdait énormément de temps. Ce pont est une aubaine pour les conducteurs », se félicite le chauffeur au volant de sa camionnette en face du mausolée.


En plus des embouteillages, il était régulièrement noté des cas d’accident, eu égard à l’étroitesse des rues et du nombre de véhicules qui y passait. « En circulant dans les quartiers, on courait d’énormes risques. On pouvait à tout moment renverser un enfant. Aujourd’hui, les populations ont la possibilité de se promener au bord de la plage sans traverser la chaussée », ajoute-t-il, la casquette sur la tête. À bord d’un véhicule de couleur grise, Ahmadou Diagne attend un collaborateur à côté des trottoirs. « Ce dernier ne cesse de traverser le pont depuis ce matin. Il est aux anges et ne le cache pas », dit-il pour railler son ami. Habillé d’un tee-shirt, le conducteur parle d’une infrastructure qui va soulager les acteurs du transport et les populations de Yoff, Cambérène, Guédiawaye et Keur Massar. « Je n’ai pas encore traversé le pont, mais ses impacts sautent aux yeux. Son ouverture à la circulation est une excellente nouvelle. En plus de réduire les accidents, le pont contribue à la fluidité du trafic ; ce qui constitue une importante avancée pour le transport à Dakar », souligne-t-il.

Les populations dans l’extase

De Seydina Limamoulaye à Serigne Issa Laye, les poteaux peints en vert et blanc affichent de grands portraits de ces hommes religieux qui ont marqué la confrérie Layène. Des écrits et recommandations du Mahdi y sont également inscrits. Couché sur le soleil, Elhadji Ndiaye ne cesse d’admirer le pont. Il s’agit, selon lui, d’un joyau qui fait le bonheur de Cambérène. « C’est immensément beau et nous l’apprécions énormément. C’est une fierté pour nous d’avoir ce type d’infrastructure. Les populations peuvent s’y promener, accéder à la plage et profiter de l’air pur. Vous voyez comme je suis couché ! », rigole-t-il. Entre le pont et la plage, le vieux Malick Cissé se promène avec l’un de ses petits-fils. Témoin des différentes phases de conception du projet, il se réjouit des avancées qui ont permis, aujourd’hui, l’ouverture de ce pont. « Enfin, nous assistons à l’ouverture à la circulation. C’est une bonne nouvelle pour les populations. Ceux qui rentraient à Yoff ou Guédiawaye souffraient des embouteillages. Parallèlement, les familles déploraient, très souvent, de nombreux cas d’accident. Aujourd’hui, tout le monde est heureux. Les blocages sont dépassés grâce à l’engagement de l’État et la compréhension des populations », se réjouit-il, tenant la main d’un gamin de moins de cinq ans. Ce sentiment de fierté est partagé par Ousseynou Laye qui marche sur le sol de Cambérène, à l’ombre du pont. Optimiste pour la baisse des cas d’accident et la fluidité du trafic, il félicite l’État. « Ce pont apportera beaucoup de bonheur aux familles de Yoff et Cambérène mais également aux usagers. Nous adressons nos sincères remerciements à l’État », indique Ousseynou.

Demba DIENG

Source Le Soleil
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