Ousmane Sonko fait son show face à la jeunesse au grand Théâtre : entre révélations, dénonciations et endoctrinement

Le Premier ministre Ousmane Sonko a décidé de rester en contact avec la jeunesse qui lui a porté au pouvoir au soir du 24 mars 2024. Lors d’une conférence politique de la Jeunesse Patriotique du Sénégal-JPS, sur l’esplanade du Grand Théâtre ce dimanche 9 juin 2024, Ousmane Sonko a assuré le spectacle. Tantôt des révélations, parfois des anecdotes a l’air d’un endoctrinement pour resserrer les rangs. 

Il n’a rien laissé de côté. Devant de nombreux militants acquis à sa cause, le leader du Pastef-les-Patriotes, Ousmane Sonko a affirmé que sa principale source d’inspiration en politique est l’envoyé de Dieu, le Prophète Mohamed (PSL). Ainsi, sa manière de faire de la politique se différencie à celle de ceux qui s’inspirent de Montesquieu, de Machiavel ou bien encore de Sun Tzu. Dans la foulée, il incarne son art de gérer la cité. C’est en tout cas, ce que laisse percevoir ce passage de son grand oral. Aux Sénégalais qui s’impatientent de la diminution du coût de la vie, le Premier ministre a donné des gages. Il a annoncé que dans les prochaines semaines, les citoyens seront informés des mesures que le gouvernement a prises dans le sens de soulager les ménages.

Par ailleurs, comme pour rassurer les militants et sympathisants de la parfaite harmonie au sommet, notamment entre lui (Pm) et Bassirou Diomaye Faye (président de la République), Ousmane Sonko martèle : «ceux qui souhaitent des ennuis entre Diomaye et moi, peuvent déchanter», parce que dit-il, ils s’entendent très bien et il n’y aura jamais de brouilles entre lui et son ancien numéro 2 devenu aujourd’hui le président de la République par la volonté divine. Au nom du Chef de l’Etat, M. Bassirou Diomaye Diakhar Faye, il appelé les jeunes à garder leurs convictions fortes à défendre leur Projet, mais aussi et surtout à se tenir prêt pour participer volontairement à des activités de vacances citoyennes, se mobiliser à travers des actions d’intérêt communautaire, aller aux champs pour cultiver la terre, reboiser des plantes, construire des salles de classes dans des écoles… après la première phase de la campagne de nettoiement menée le 1er juin dernier avec succès.

Ousmane Sonko a profité de la  tribune pour solder des comptes avec ses détracteurs, même s’il dit avoir personnellement pardonné des «fautes» commises sur sa personne. 

Ainsi, il annonce justice pour des victimes de l’ancien régime et surtout la reddition des comptes. Le Chef du Gouvernement promet la lumière sur la disparition mystérieuse de deux sous-officiers des forces sénégalaises de sécurité en l’occurrence Didier Badji et Fulbert Sambou. Il dit en substance :  « je précise que notre responsabilité est de rendre justice aux sénégalais. les disparitions de Fulbert Sambou et Didier Badji seront tirées au clair ».

Dans la même lancée, il a également promis la lumière sur tous les rapports des corps de contrôle, mais, dit-il, «après avoir fait le ménage dans la justice». « J’ai été traîné en justice, privé de candidature parce que j’avais dit qu’il y a un rapport qui a épinglé un ministre. Ils sont allés au ministère des Finances pour cacher ce rapport, caillasser mon véhicule, corrompre des magistrats pour m’enfoncer de la Cour d’Appel à la Cour Suprême. Aujourd’hui, ce rapport est sur la table de mon bureau. Ils paieront de ce mensonge qui a causé trop de morts », fulmine le chef de file des Patriotes. Cependant, il précise que la suite judiciaire aux dossiers se fera après le ménage dans la justice.

Le Premier ministre a pointé du doigt le secteur des Médias en commentant la dette fiscale des entreprises de presse. Il a dénoncé une culture de l’impunité au sein de certains médias.

Pour lui, « avoir un organe de presse et menacer des gens ou faire du chantage ne passera plus ». Il affirme que le journaliste doit faire son travail d’informer juste et vrai, mais aussi que les entreprises de Presse doivent elles aussi payer des impôts comme tout citoyen à le devoir de s’acquitter des impôts pour la bonne marche du pays. Sur un ton ferme Ousmane Sonko a martelé que « désormais, il ne sera plus toléré pour aucun journaliste ou maison de presse de donner de fausses informations sur qui que ce soit ». Ce qui n’est pas le travail de la presse. « Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie », pour reprendre le Journaliste Albert Londres.

 

DD / laviesenegalaise.com

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