Moustapha Diop, ministre du Développement industriel : « Le Sénégal entend lever les principales contraintes à la croissance économique »

Le ministre du Développement industriel et des petites et moyennes entreprises, Moustapha Diop, a présidé, ce mardi à Dakar, la première réunion du Conseil consultatif de la politique industrielle du Sénégal. L’objectif principal de cette réunion était de partager avec les partenaires financiers et l’ambassade de la Chine au Sénégal, sur les orientations et de recueillir les suggestions de l’ensemble des parties prenantes sur le processus d’actualisation de la politique industrielle du pays.

Selon le ministre Moustapha Diop, avec cette actualisation de la politique industrielle, « le Sénégal entend lever toutes les contraintes à la croissance économique, en outre, les avancées technologiques notamment avec la nouvelle révolution industrielle (industrie 4.0 et intelligence artificielle), et la structuration des chaînes de valeur mondiale. Ce qui impose la mise en place de nouvelles stratégies pour la compétitivité de l’industrie sénégalaise », souligne le ministre du Développement industriel et des petites et moyennes industries.

Pour lui, le Gouvernement du Sénégal a achevé la définition des textes, régissant les Zones Economiques Spéciales (ZES). Ces espaces devraient permettre d’atteindre les objectifs en matière d’investissements directs, de transformer des biens primaires, d’exportation, de transférer des technologies, d’aménager le territoire et créer des emplois. «La Politique de redéploiement industriel (PRI), adoptée en 2002, à défaut de n’avoir pas pris suffisamment en compte certaines questions émergentes, constitue tout de même, un cadre de référence pour le processus d’actualisation de la politique industrielle », dit-il.

Outre la création du Bureau de Mise à Niveau des entreprises et le renforcement des capacités de la Bourse Nationale de Sous-traitance, « la PRI a permis de jeter les bases d’une démarche de renforcement de la qualité et de la normalisation, ainsi que la protection de la propriété industrielle », a renseigné le ministre Moustapha Diop.

Après le ministre, la Lettre de Politique Sectorielle de Développement de l’Industrie (LPSD) 2017-2023, dont s’est doté son département, en décembre 2016 est articulée autour de l’amélioration du cadre juridique et du dispositif institutionnel, de l’accroissement de la compétitivité de l’industrie sénégalaise, de développer des capacités productives et promouvoir sa diversification, et contribuer au financement durable de l’industrie. «Au plan externe, une attention particulière devra être accordée aux exigences de compétitivité, dans un contexte mondial, marqué par l’ouverture grandissante des marchés avec la levée des barrières par l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Cette situation pose, pour les pays africains en général, le défi de corriger leur vulnérabilité, induite principalement, par la faiblesse de leur tissu industriel », relève-t-il.

Il précise aussi que la future Zone de libre Echange Continentale qui marque la volonté politique d’intensification des échanges commerciaux intra-africains, devra être au cœur des travaux. Il s’agira, insiste-t-il, de proposer des actions d’envergure, contribuant à remédier aux contraintes de productivité et d’offre dans ce nouvel espace d’opportunités pour l’économie. « Mon département a bénéficié de l’appui financier de la Banque Africaine de Développement (BAD), à travers le Fonds Africain pour l’Appui au Secteur Privé (FAPA), avec le concours du Japon et de l’Autriche », a-t-il conclu.

Abdoul BABA

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