Moussa Bocar Thiam, nouveau ministre – « le secteur de la Communication doit nécessairement opérer sa mue »

La cérémonie de passation de service entre le ministre de la Communication sortant, Abdoulaye Diop et le ministre entrant Moussa Bocar Thiam pour le volet de la Communication a eu lieu ce jeudi 22 septembre 2022, a constaté laviesenegalaise.com. Moussa Bocar Thiam est désormais le Ministre de la Communication des Télécommunications et de l’Economie numérique. 

Désormais aux commandes à la tête du grand ministère de la Communication des Télécommunications et de l’Economie numérique, Moussa Bocar Thiam semble dessiner sa feuille de route pour le secteur de la Communication qui selon lui est stratégique et implique une gestion intelligente de l’information. Pour lui, il faut une adaptation au nouvel environnement de transmission de l’information, car, le secteur de la Communication doit nécessairement opérer une mue. « Une obligation de changement qui doit être accompagnée de façon responsable », a-t-il dit. Pour y parvenir, Moussa Bocar Thiam estime qu’il faudrait adopter de nouveaux comportements au profit d’un réel renforcement de la fibre patriotique et en abhorrant la recherche effrénée du sensationnel. « Il y va de la construction d’une conscience citoyenne forte, de la protection de nos valeurs sociétales et de l’éducation des jeunes générations dont nous avons l’impérieux devoir d’accomplir dans les règles de l’art », a-t-il souligné dans son discours lors de la cérémonie de passation de service avec le ministre sortant Abdoulaye Diop.

A son avis, cette problématique est un impératif national qui engage la responsabilité des pouvoirs publics, des médias privés mais aussi de l’ensemble des parties prenantes. D’après son entendement, la Communication va, en effet, au-delà de tous les clivages et des intérêts particuliers parce qu’elle concerne tous les citoyens Sénégalais. « La Communication des temps modernes tiendra particulièrement compte des aspects d’accessibilité, de fiabilité et de sécurité face au bouleversement du traitement de l’information occasionné par la révolution numérique », a déclaré Moussa Bocar Thiam.
Il est d’avis que le sacerdoce est de favoriser l’engagement de tous les acteurs publics et privés au service de cette cause car c’est de cela qu’il s’agit lorsque la mission se décline à mettre en place un environnement favorable au secteur transversal de la Communication.

Sans rien apprendre à son public, il définit la «Communication comme un acte d’information». Mais, précise-t-il, « communiquer ne consiste pas à transmettre un message dans le seul but d’informer mais c’est aussi et surtout influencer. Dans cette mouvance, promouvoir la création et la diffusion d’une information plurielle ne saurait prendre sens que lorsque l’on y accole l’objectivité et le sens de la responsabilité».
Evoquant le secteur des médias, le nouveau ministre avance que : « grâce à une excellente formation des pionniers des médias, le Sénégal a une culture journalistique qui ne pâlit pas dans le monde de l’information car elle a su faire siennes les valeurs fondées sur l’éthique et la déontologie. Ces valeurs nous servent de repères pour promouvoir la communication institutionnelle publique mais aussi sensibiliser les institutions et les citoyens sur le respect des libertés fondamentales d’expression. Mais elles nous invitent également à une gestion intelligente de l’information non vérifiée qui peut s’avérer subversive au détriment de notre patrimoine commun : la Nation ».
Sous ce rapport, il a ainsi pris l’engagement de préserver les acquis fort appréciables de son prédécesseur car l’enjeu, selon lui, est de renforcer et pérenniser les avancées déjà réalisées et de soutenir une immersion dans la société moderne de l’information à travers l’accessibilité accrue du numérique. D’ailleurs, le ministre entrant entend impulser une dynamique à travers l’usage du numérique qui est devenue une véritable valeur ajoutée au secteur de la Communication pour parvenir à un développement durable.
Pour matérialiser cette décision, le numérique sera un outil fort pour féconder les différentes initiatives de la Communication dans un esprit de sentiment d’appartenance fort à un même objectif d’émergence économique, de coresponsabilité et de synergie d’actions au profit des populations qui méritent le meilleur traitement de l’information. « Je demeure convaincu du rôle de premier ordre que peuvent jouer ensemble le secteur de la Communication et celui numérique dans la contribution à la performance socio-économique et aux services aux citoyens », mesure-t-il.

Moussa Bocar Thiam appelle à la solidarité afin de préserver la culture de la paix et du respect d’autrui qui sont « nôtres et qui suscitent bien des envies » !
Il invite les Sénégalais à prendre la ferme décision de pénétrer dans l’ère de la modernité avec une politique de Communication ancrée dans la culture de la citoyenneté, ciment qui lie tous les acteurs dans un élan résolument solidaire !
En effet, dixit l’édile de Ourossogui, « une ambition collective et saine érigée en mode opératoire constitue la seule alternative valable pour construire un cercle vertueux promouvant un dépassement des intérêts particuliers afin d’accéder à un intérêt collectif au sommet du mât du développement ».

Dans ce sillage, il loue les efforts déjà consentis dans cette recherche de cohésion sociale qui appelle à distinguer la bonne graine de l’ivraie dans le traitement de l’information et de sa mise à disposition auprès des publics toujours plus larges et toujours plus exigeants. Le ministre qui observait de près les choses, salue le travail accompli par l’ensemble des acteurs de l’information et de la communication qu’ils soient du secteur public ou du secteur privé et qui ont compris la place importante de l’information dans la vie de la nation.
Moussa Bocar Thiam exhorte à continuer dans cette lancée car le défi est loin d’être petit. « Il a trait à la fois à la participation inclusive en s’attachant les vertus de la transparence et du dialogue. Il se manifeste également à un besoin de souplesse et d’échanges continus entre le département et les professionnels du secteur sur l’ensemble des sujets complexes qui ont pu constituer des points de blocages », a-t-il dit.
Il a magnifié les efforts de son prédécesseur, le Ministre Abdoulaye DIOP pour les grandes réalisations dans ce département ministériel. Non sans rassurer les collaborateurs et partenaires sur sa détermination à prôner une continuité de l’action et à se tenir à leurs côtés pour l’ouverture de champs nouveaux afin de servir ce secteur avec la clairvoyance qui convient.

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