Mohamed Ould El Ghazouani : le fleuve Sénégal n’a jamais été « une barrière de séparation »

Le fleuve Sénégal n’a jamais été perçu comme « une barrière de séparation » par les populations vivant sur ses deux rives, a déclaré mardi, le président mauritanien, Mohamed Ould El-Ghazouani.

Il procédait avec son homologue sénégalais Macky Sall à la pose de la première pierre du pont de Rosso, qui va permettre de relier les deux rives du fleuve Sénégal.

« Bien avant nos Etats modernes », a-t-il affirmé, les deux peuples ont entretenu des échanges économiques socio-culturels et religieux qui ont été renforcés avec la création de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS).

La réalisation du pont de Rosso vient conforter cette organisation qui regroupe le Sénégal, la Mauritanie, le Mali, la Guinée, a-t-il fait valoir.

’’Cet ouvrage de franchissement répond à une réelle exigence économique et un acte concret de la matérialisation de l’aspiration des deux peuples », a salué le président mauritanien qui a remercié son homologue sénégalais d’avoir accepté d’honorer sa présence à la pose de la pose de la première pierre du pont de Rosso.

Pour lui, le futur pont « rendra fluide la circulation des biens et des services et va permettre de resserrer davantage les liens d’amitié qui unissent » les deux pays.

Il estime que « les bacs ont permis d’assurer la fluidité des circulations » entre la Mauritanie et le Sénégal.

Cependant, a poursuivi El-Ghazouani, « ces dernières années, la croissance rapide des transports sur cet important axe reliant l’Europe, le Maghreb et l’Afrique subsaharienne a rendu urgente la construction d’une infrastructure qui soit à la hauteur des échanges ».

D’ailleurs, une convention signée entre les deux pays va bientôt permettre de supprimer les ruptures de charge sur cet axe routier, selon le chef de l’Etat mauritanien.

Ce futur pont est le ‘’maillon manquant’’ de l’axe routier Dakar-Nouakchott, souligne un document de presse reçu des autorités des deux pays, à l’occasion de la cérémonie de lancement des travaux prévue à Rosso, en Mauritanie.

Il va faciliter le transport et le transit entre les capitales des deux Etats.

L’ouvrage va coûter environ 57,4 milliards de francs CFA provenant de la Banque européenne d’investissement, de l’Union européenne (un don d’environ 13,1 milliards de francs CFA), du Fonds d’appui au développement, de la Banque africaine de développement et de contributions des deux Etats, le Sénégal (682,19 millions de francs CFA) et la Mauritanie (2,29 milliards de francs CFA).

Le pont de Rosso sera construit sur le fleuve Sénégal et va s’étendre sur 1.461 mètres. Il aura une largeur de 14,55 mètres et des routes d’accès.

Avec Aps

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