Mécanisation de l’agriculture : Une convention Saed-Padaer-Isra pour relever le défi

La mécanisation agricole est devenue incontournable dans le delta et la vallée du fleuve Sénégal où l’ensemble des producteurs sont conscients de la nécessité de tout mettre en œuvre pour disposer de petites moissonneuses-batteuses qui leur permettraient de récolter le paddy dans de très bonnes conditions.

Samba Kanté, le Directeur général de la Saed a invité tous les producteurs sénégalais à contribuer au développement de la mécanisation agricole dans la vallée, en vue d’accélérer la cadence de l’agriculture dans notre pays. Il s’exprimait à l’occasion de la cérémonie de clôture d’un atelier de formation organisé par le Padaer. M. Kanté s’est réjoui du partenariat entre la Saed, le Padaer et l’Isra axé sur la promotion de la mécanisation agricole.

Le Coordonnateur du Programme d’appui au développement agricole et à l’entrepreneuriat rural (Padaer), Ngagne Mbao a rappelé que cette session de formation a regroupé 25 responsables de micro entreprises, venus de Kédougou, Kolda, Matam, Goudiry. Ils ont pu acquérir des connaissances sur les techniques de fabrication des équipements post-récoltes du riz qui les permettront d’accélérer les travaux de récolte du paddy et de produire du riz de très bonne qualité. Ce renforcement de capacités des artisans permettra de rendre les technologies disponibles, d’augmenter leurs revenus, de créer des emplois pour la gestion des équipements et surtout baisser les pertes post-récoltes du riz.

Mamadou Camara, expert « Agriculture, développement des marchés et assurances agricoles » du Padaer a précisé que l’utilisation des batteuses de riz de type Asi et des décortiqueuses « Engleberg » est assez répandue en Afrique, de même que la trieuse « séparateur ». Toutefois, depuis la fabrication du premier prototype de batteuse Asi qui remonte à une quinzaine d’années, la diffusion de la batteuse et de la décortiqueuse « Engleberg » n’a pas encore atteint l’envergure escomptée sur le territoire national même si le battage dans la vallée est totalement mécanisé.

Ces dernières années, la production pluviale de riz dans le sud et centre pays prend de l’ampleur. Le programme est financé par le Fida et le Padaer, appuyé par le service machinisme de l’Isra.

Dans le même sens, Pape Madiama Diop de l’Isra, expert en machinisme agricole, ingénieur technicocommercial en instrumentation scientifique, a laissé entendre que le Pracas, qui vient matérialiser ce plan, s’appuie sur une vision qui s’articule autour de la nécessité de «construire une agriculture compétitive, diversifiée et durable».

Pape Madiama Diop de l’Isra a souligné que le Pracas met l’accent sur l’émergence d’une agriculture capable de nourrir durablement les populations sur une base endogène. Au nom des participants, Saliou Kanté et Mamadou Niang de Kédougou, Cheikh Ngom de Matam, ont rendu un hommage au Padaer qui a organisé cette session de formation. Ils ont réitéré leur engagement à démultiplier leurs connaissances dans leur localité respective.

LeSoleil

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.