Me Malick Sall, Avocat : «Le Fouta doit faire bloc pour donner un second mandat à Macky Sall»

L’avocat d’affaires, Maître Malick  Sall, réitère son soutien au président de la république, Macky Sall. Après l’avoir soutenu au référendum et aux législatives, Me Sall multiplie des actions sociales dans le département de Matam pour, dit-il, accompagner l’action du Chef de l’Etat. Dans cet entretien, il souligne que le Fouta doit faire bloc pour donner un second mandat au Chef de l’Etat, Macky Sall afin qu’il puisse terminer ses chantiers.

Entretien avec le quotidien national “Le Soleil”

Vous venez de réaliser plu- sieurs actions sociales au pro- fit des populations du Fouta pour soutenir l’action du président de la République. Pourquoi ce choix ?

J’ai décidé d’accompagner le président de la République, parce qu’il est en train de faire du bon travail pour le Sénégal. Ce bon travail, j’en profiterai, mes parents en profiteront et tout le Sénégal en profitera. Quand je vois quelqu’un qui est en train de faire de belles choses pour moi et pour mon pays, je me dois de l’accompagner. J’ai accompagné le président lors du référendum et des législatives. Pour la présidentielle, nous ferons deux fois plus que ce que nous avions fait. Pour faire cela, il ne faut pas attendre 2019. Comment aider le président ? Ce n’est pas en occupant les chaines de télévision et les forums.

C’est bien de parler, mais c’est mieux d’agir. Mon créneau c’est le social. Depuis l’année dernière, nous avions mis en place une mutuelle de santé pour Danthiady, mais également pour tous les villages environnants. Cette mutuelle marche. J’ai été heureux d’être interpellé par mes parents qui m’ont dit que pour une fois, ils ont compris le sens d’aller faire la consultation.

Maintenant qu’ils savent qu’ils n’ont pas à payer, ils font même de la prévention. C’est ça que nous cherchons. L’émergence se fait d’abord à la base. C’est une mise à niveau. Si l’on met à niveau la santé, l’éducation et l’alimentation, le pays est en émergence. Il va se mettre au niveau des pays développés. Notre credo est de faire en sorte qu’au rendez-vous de cette émergence, le Fouta ne soit pas dernier de la classe. La mutuelle de santé est opérationnelle au grand bonheur des populations.

Demain (ndlr mercredi), le sous- préfet de Ogo va se déplacer à Danthiady pour réceptionner le chèque de 5 millions de FCfa que nous avons remis pour la mutuelle de santé couvrant l’année à venir. J’ai décidé de cotiser pour tout le monde. J’ai été interpellé, lors de mes précédents voyages, par le Directeur de l’hôpital de Ourossogui qui avait insisté sur le fait que les accompagnants de malades n’avaient pas d’endroit pour s’asseoir. Ils étaient obligés de se mettre derrière les arbres. Et cela n’était pas acceptable. J’ai accepté de prendre en charge la construction de ce hangar, mais également de construire d’autres salles pour des consultations ex- ternes. Ce travail a été fait.

Nous avons aussi réussi à obtenir une ambulance médicalisée pour permettre aux victimes d’accidents d’être transférés en toute sécurité dans les hôpitaux les plus développés du Sénégal. Le gouverneur a organisé une cérémonie républicaine pour présenter l’ambulance et les travaux aux populations, parce qu’il voulait que ce geste soit donné en exemple. Nous avons également fait construire une mosquée à l’hôpital. Nous avons mis en place une radio ainsi qu’un journal en ligne.

Qu’est-ce qui justifie l’acquisition de ces supports de communication ?

Nous voulons aider à rendre visible l’excellent travail que le président de la République est en train de faire. C’est bon d’agir, mais c’est bon de faire en sorte que les destinataires des actions comprennent ce qui est fait pour eux. Nous entendons participer à une remise à niveau de la communication du chef de l’Etat. Je sais que si l’on devait noter le président de la République sur le résultat, il passe haut la main au premier tour. Nous sommes dans un pays démocratique.

En démocratie, il faut que les populations bénéficiaires des actions comprennent que ce qui est fait pour elles. Nous avons aussi mis en place une radio à Ourossogui. Le chef de l’Etat insiste beaucoup sur le volet civique. Nous insisterons pour que cette radio participe à une bonne éducation politique du peuple du Fouta. On ne peut pas développer un pays dans l’anarchie et le manque total de respect des institutions.

Cette radio aura pour mission d’essayer d’inculquer aux Sénégalais le sens du devoir, le respect des institutions, parce qu’on ne peut pas développer un pays si les populations ne respectent pas les institutions. Pour que les populations respectent les institutions, il faut qu’elles les connais- sent. Nous allons insister pour une prise en charge notable de la citoyenneté. Quand on est citoyen, on a des droits, mais des obligations. Un Etat a des règles. Pour être un bon citoyen, il ne suffit pas seulement d’aller voter. Il faut payer ses impôts, respecter les institutions, notamment le président de la République. Quand on ne respecte pas le président de la République, on est en train de scier la branche sur laquelle on est assis. Si l’on respecte l’institution qui est le président de la République, on respectera les institutions judiciaires.

Un pays où ces institutions ne sont pas respectées, va droit à la catastrophe. Le président de la République veut que le Sénégal aille à l’émergence. Pour cela, il faut que les mentalités émergent. Il faut que les Sénégalais apprécient la chance qu’ils ont d’avoir un président qu’ils ont élu. Nous sommes donc prêts pour aller au combat afin que le président de la République puisse être élu au premier tour.

Est-ce que les querelles de leadership notées dans le Fouta ne vont pas freiner cette dynamique ?

Pour les élections municipales, les querelles ne peuvent pas manquer. Mais nous avons réussi à juguler les querelles lors des dernières législatives en expliquant partout où nous avons été aux populations que si elles élisent quelqu’un député, elles donnent au président de la République les moyens de travailler pour le pays en ayant une Assemblée nationale qui lui permet d’exécuter son programme.

Nous avons donc demandé aux populations de voter pour les députés qui ont été choisis par le président. On ne peut pas dire qu’on aime le président et refuser de soutenir la personne à qui il a accordé sa confiance. Il y avait eu des problèmes, parce qu’il n’y a pas eu d’explications. Dans le département de Matam, nous avons fait bloc derrière le député Farba Ngom qui était le délégué départemental. C’est lui que le président avait choisi pour être délégué départemental. Nous avons accepté ce choix. Nous nous sommes mis derrière lui sans récriminations. Nous avons fait la campagne ensemble. Nous avons fait toutes les communes. Et nous avons gagné largement.

Nous pouvons faire mieux en 2019, parce qu’il s’agit d’une élection présidentielle. Nous devons encore faire bloc pour donner un second mandat au président. C’est le président qui est candidat. Nous voulons que notre président obtienne un second mandat pour qu’il continue ce qu’il est en train de faire au Fouta et dans tout le Sénégal.

On dit que la route Linguère- Matam est la plus belle du Sénégal. Pour aller à Matam, on perdait 8 heures, parce qu’on faisait un grand détour. Quand l’autoroute Ila Touba sera terminée, on fait Dakar-Matam en moins de 4 heures. C’est dire que l’autoroute Ila Touba n’est pas faite que pour Touba. Elle est faite pour le Fouta et les autres régions. Touba se trouve au cœur du Sénégal. Tout ce qui facilite l’accès à Touba facilite l’accès aux autres régions. Cette autoroute est une bénédiction pour les gens du Fouta. Nous voulons que le président de la République soit réélu au premier tour pour qu’il puisse non seulement ter- miner cette autoroute, mais en- suite entreprendre les autres autoroutes qu’il a en chantier. Là où les routes sont bonnes, il y a développement. Déjà, les gens commencent à investir au Fouta. Notre Diaspora commence à installer des industries au Fouta. Fouta devrait être le grenier du Sénégal, mais les gens ne pouvaient pas transporter ce qu’ils cultivaient.

Pensez-vous que le bilan est positif ?

Le bilan est positif. Je suis un avocat d’affaires. Je travaille dans le monde entier avec des investisseurs. Si je vous dis ce que ces investisseurs disent du président Macky Sall, vous comprendrez mon engagement. Chaque fois que je suis dans un forum international, les investisseurs chinois, japonais ou occidentaux me disent qu’au Sénégal, nous avons la chance parce que nous avons un président qui est jeune et qui est un ingénieur. Je suis juriste, je suis capable de mobiliser des fonds et mettre en place des projets. Pour avoir des routes et les grandes infrastructures, il faut un ingénieur.

Abdoulaye Wade avait publiquement dit que le seul à avoir donné vie à ses projets c’était Macky Sall. Il a réussi cela parce qu’il a une formation d’ingénieur. La raison d’être d’un ingénieur est de transformer le théorique en réalité matérielle. C’est un peu la baraka au Sénégal, parce qu’au moment où l’on découvre des minerais, nous avons à la tête du Sénégal un ingénieur, quelqu’un qui est capable de sortir de terre ce minerai. Nous avons souvent vu des pays africains qui ont des richesses extrêmement importantes, mais qui n’ont pas de leaders qualifiés. Le résultat, c’est souvent la banqueroute ou la guerre civile. Au Sénégal, nous avons la chance d’avoir les compétences à la tête de l’Etat.

Que doit faire la mouvance présidentielle en direction de la présidentielle ?

Le président agit. Il travaille pour tout le pays. Le pays est en chantier. Un pays en chantier est un pays en développement. Le Sénégal est en train de faire des pas de géants dans son développement grâce au président Sall. Il faut donc faire en sorte que ce qu’il est en train de faire soit mieux connu. La première partie de son mandat a été parasitée par les affaires.

Chaque fois qu’il y avait une grande infrastructure à inaugurer, il y avait en même temps des gens qu’on emprisonnait. Ce qui fait que les médias ne s’intéressaient pas à l’infrastructure. Aujourd’hui, il faut faire en sorte que les Sénégalais soient informés. Les Sénégalais sont extrêmement politiques. Ils veulent juste savoir ce qu’on fait pour eux.

Le travail essentiel est un travail de communication. Le président est en train de réaliser des projets qui intéressent le développement du pays. Il faut que cela soit rendu visible. Ce qui est essentiel est l’accompagnement des paysans, des éleveurs, la mise à niveau des infrastructures. Il faut donc aller sur le terrain, dans les quartiers et les villages pour expliquer aux citoyens ce que le président fait de leur argent. Ce compte rendu de l’action du gouvernement doit se faire de façon permanente.


  • Propos recueillis par Babacar DIONE – Le Soleil
1 Commentaire
Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.