MBaye Dione – SG AFP : « Une alliance avec le pouvoir actuel PASTEF est exclue »

Dakar, 6 juillet 2025 – Invité de l’émission Le Grand Jury ce dimanche, MBaye Dione, nouveau secrétaire général de l’Alliance des Forces de Progrès (AFP), a livré une prise de position tranchée sur la ligne politique de son parti, tout en s’exprimant avec fermeté sur la situation actuelle du pays. Refus d’alliance avec le PASTEF, critique du gouvernement en place, rappel de la continuité républicaine : l’intervention a été marquée par un ton clair et sans concession. 

MBaye Dione, Député - Maire de Ngoundiane, Secrétaire Général de l'AFPPas d’alliance possible avec le pouvoir en place
Interrogé sur une éventuelle ouverture vers une collaboration avec le gouvernement actuel dirigé par Ousmane Sonko, MBaye Dione a été catégorique :
« C’est exclu, et je ne pense pas que, même pour l’avenir, on puisse envisager une telle possibilité », a-t-il déclaré, balayant toute hypothèse d’alliance.
Il va même jusqu’à rejeter le célèbre adage « il ne faut jamais dire jamais », qu’il juge inapplicable en l’espèce, tant l’incompatibilité avec le parti au pouvoir est, selon lui, totale. « Nous ne sommes pas de la même famille politique, nous n’avons pas la même trajectoire, ni les mêmes pratiques. »


L’État, une construction de longue date
Le nouveau leader de l’AFP insiste sur une lecture historique et institutionnelle du Sénégal : « Nous pensons que l’État du Sénégal ne date pas de 2024. C’est un État qui a été construit pendant plusieurs décennies. »
Il rappelle que chaque régime, même avec ses défauts, a posé des actes positifs dans la consolidation démocratique et l’amélioration du cadre de vie des Sénégalais. Il critique donc l’attitude du gouvernement actuel, qu’il accuse de vouloir effacer tout ce qui a été fait auparavant : « Quand un régime vient et pense que tout ce qui a été fait avant est mauvais, cela pose problème. »

Attaque frontale contre le gouvernement Sonko
Le maire de Ngoundiane dénonce également le manque de cohérence entre les discours de rupture et l’exercice du pouvoir, allant jusqu’à qualifier le chef du gouvernement de « bipolaire » : « Tu ne peux pas avoir tous les avantages de l’État et te comporter comme un opposant. »
Il critique aussi les accusations portées par le gouvernement contre l’ancien président Macky Sall, notamment sur l’indépendance de la magistrature :
« Dire que la magistrature est encore sous l’échine de Macky Sall, qui est parti depuis (…), c’est manquer de courage et d’élégance. »

Un message direct adressé à Ousmane Sonko, à qui il demande davantage de retenue et de respect des exigences républicaines.

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