Matam: une supposée délocalisation de l’Institut supérieur d’enseignement professionnel plonge les populations dans la colère

Dans la capitale régionale Matam, une supposée délocalisation de l’Institut supérieur d’enseignement professionnel (ISEP) qui était programmée, a fini de mettre les populations dans tous leurs états.

Le démarrage des travaux des bâtiments de l’Institut supérieur d’enseignement professionnel (ISEP) qu’on attendait depuis le mois de décembre 2015 pourraient ne pas être faits sur le site de 59 hectares affectés par la commune de Matam. Après plusieurs étapes ayant porté sur la faisabilité, les études techniques et financières, les autorités de l’enseignement supérieur ont en dernier lieu sollicité un autre site. Compte tenu dit-on de la nature du terrain qu’on juge inapproprié pour la construction (avec un respect des normes techniques assez coûteux) des bâtiments administratifs !

Au regard de la situation, les populations qui crient au scandale, jugent que « les arguments ainsi utilisés sont loin d’être convaincants pour amener à une délocalisation ». «L’espace communal dispose de plusieurs terres solides pour l’implantation du projet, s’il est retenu que les hectares déjà octroyés ne répondent pas aux exigence. Même si l’on sait que les ateliers pour l’agriculture, l’élevage et la pisciculture ne demandent pas des constructions d’échelle », explique un septuagénaire, membre du conseil municipal. Depuis, dans la commune on multiplie les concertations en vue de la tenue d’une marche pour dire non à la délocalisation.

A la tête du peloton, les jeunes, les religieux, les femmes, la société civile et tous les partis politiques. Informé de la situation, le maire de la commune Mamadou Mory Diaw qui a écourté son voyage, s’est attelé à désamorcer la bombe en organisant une rencontre avec les populations à la mairie.

Durant la réunion où tous les orateurs ont exprimé leur mécontentement, le maire s’est plu à tempérer la situation. «Cette situation ne nous dépasse pas, car la commune détient par devers elle plusieurs espaces pour un changement de site. Une rencontre est prévue lundi avec les techniciens, nous leur montreront tous les sites et ils retiendront celui qui convient le mieux. On peut même leur donner le site du stade communal », explique-t-il.
L’assemblée, après avoir donné son accord de principe, se fixe comme échéance la date du lundi.

Pape Moctar NDIAYE

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