MATAM – MOBILISATION A OREFONDE : Abdoul Malal Diop investit Karim Wade candidat du PDS à la Présidentielle de 2019

Les libéraux de Matam, avec à leur tête l’ancien ministre des sénégalais de l’Extérieur, Abdoul Malal Diop, ont lancé officiellement ce mercredi, à Orefondé, la candidature de Karim Meissa Wade pour la présidentielle de 2019.

A l’image du grand marabout Cheikh Oumar Foutiyou Tall qui aurait fait sa dernière retraite spirituelle dans cette localité avant d’entamer le Djihad (Guerre Sainte), de l’Almamy Abdel Kader Kane qui avait aussi sa base au village de Oréfondé, c’est tout un symbole pour les libéraux de Matam de descendre à la base, précisément à Oréfondé, pour procéder au lancement officiel de la candidature de Karim Méissa Wade pour la prochaine Présidentielle, prévue le 24 février 2019. C’était au cours d’un rassemblement qui s’est tenu en présence des responsables du Parti démocratique sénégalais venus de Kanel, de Ourossogui et de plusieurs autres localités de la région de Matam pour répondre à l’appel d’Abdoul Malal Diop.

Abdoul Malal Diop, ancien ministre des sénégalais de l’extérieur, est d’avis que le Fouta doit changer. Pour se faire, a-t-il dit, il faut recourir à l’éducation, au travail en aidant la jeunesse à la création d’emplois, seul gage du développement de la zone. Il a regretté le fait que des responsables politiques du Fouta aient organisé des meetings à coup de millions et a appelé à bannir certains comportements.

Evoquant la question de la loi sur le parrainage, Abdoul Malal Diop se dit foncièrement contre. Il soutient que le Sénégal est un pays pauvre, très endetté et les citoyens n’ont pas cette maturité de comprendre ce genre de loi. « Si j’ai un conseil à donner au président Macky Sall, je lui dirai de ranger dans les tiroirs cette loi et d’attendre que notre pays soit prêt pour adopter cette décision majeure », indique-t-il. Pour l’ancien diplomate sénégalais, cette loi serait source d’incompréhension, de fureur chez les populations et risque de ne pas agréer notre pays.

Absent de sa localité dans le cadre des activités politiques depuis 2014, monsieur Diop a expliqué les raisons de son engagement. « Ma présence aujourd’hui à Orefondé, ce n’est pas pour occuper des postes, car j’en ai déjà occupés aussi bien dans la diplomatie que dans le gouvernement », a t il dit. Poursuivant, il ajoute que « tout cela a été rendu possible par la grâce de Dieu et grâce à Me Abdoulaye Wade qui a eu confiance en moi et m’a nommé ».

Pour ce qui est de sa présence à Oréfondé, Abdoul Malal Diop soutient que c’est dans l’ordre normal des choses. « Je suis venu payer une dette morale contractée auprès de Me Abdoulaye Wade ». C’est dans ce sens qu’avec ses compagnons et libéraux de Matam qu’ils entendent soutenir la candidature de Karim Wade. Abdoul Malal Diop a d’ailleurs confirmé l’arrivée prochaine de leur candidat qui se trouve au Qatar depuis sa libération. « Nous lui avons parlé et il se porte bien. Il est en train de se préparer pour venir au Sénégal. Ce qui est sûr, c’est que Karim va se présenter à la présidentielle de 2019 », assure l’ancien ministre.

Alerte sur le foncier

Profitant de cette tribune, Abdoul Malal Diop a sonné l’alerte auprès des populations du Fouta sur l’accaparement des terres de leurs ancêtres. « Sur le foncier, je voudrais attirer l’attention. Il parait il qu’il y a des responsables qui dépossèdent les foutankés de leurs terres pour les offrir à des marocains, des industriels étrangères », indique-t-il. Il a invité les populations de se dresser face à une telle pratique pour éviter le syndrome de Fanaye, dans le département de Podor. « Nous n’accepterons pas que le Fouta soit entre les mains de responsables qui ne sont intéressés que par l’argent. Nous sommes des dignes fils du Fouta, donc nous n’accepterons pas cela », insiste-t-il.

Selon Abdoul Malal Diop, une famille à Agnam, en l’occurrence celle d’un nommé Demba Bodiel Dème, a été dépossédée de ses terres. Une attitude qu’il a condamnée devant les journalistes, appelant à plus de conscience et de vigilance chez les populations.

Pour le libéral, les responsables politiques actuels qui pensent que l’argent peut tout résoudre doivent se détromper. « Le Fouta est la contrée la plus pauvre du Sénégal et qui n’est épargnée de la famine que grâce aux vaillants émigrés qui assurent la dépense quotidienne de nos familles. Pour sortir de cette l’ornière, il faudrait que les gens acceptent de s’instruire », a fait savoir M. Diop.

Djiby DEME Pour  laviesenegalaise.com

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