MATAM : Le Ndandé Mayo dans la psychose face à la montée des eaux du fleuve Sénégal

Psychose face à la montée des eaux du fleuve !!!

A la suite des nombreuses catastrophes enregistrées sur la destruction de bâtiments, d’affaissement de ponts, d’inondation de localité et de perte en vie humaine, les populations du Ndandé Mayo restent perplexes devant la montée des eaux du fleuve.

Les fortes précipitations qui se sont abattues sur la région durant les mois d’août et septembre ont été à l’origine de nombreuses catastrophes émaillées par la destruction de bâtiments, d’affaissement de ponts, d’inondation de localité et de perte en vie humaine. Waoundé, Ourossogui, Nima, Koundel, Woudourou, Thioubalel et même, les localités de la zone sylvo pastorale, Younouféré, Boula et Vélingara Ferlo, portent encore les stigmates des dernières pluies qui ont été à l’origine de la destruction de plusieurs concessions, de leur inondation et de la perte de vivres et de bétail…

Une vieille dame tuée par la foudre à Thiemping

Après la noyade d’un jeune garçon au niveau du village de Sinthiou Mogo, une femme d’une cinquantaine d’année a été fauchée par la foudre à Ndouloum, un petit hameau situé dans la commune d’Ogo. Au niveau du Village de Thiemping une vieille femme a subi mercredi dernier le même drame. Fatimata Amety plus connue sous le nom de Fatimata Bip, âgée de 70 ans, veuve et mère de cinq enfants a été tuée par la foudre. Selon les témoins, « elle revenait des champs avec une bassine sur la tête, suite à un grondement de tonnerre, la foudre lui est tombée dessus et elle est morte sur le coup »…

Psychose face à la montée des eaux du fleuve

L’ampleur et la plénitude des précipitations, sans issue aucune que la stagnation d’eau, continuent d’éclabousser le vécu des populations. Pour dire que la furie dévastatrice des eaux de pluie qui n’a pas épargné les routes, a fini de rendre certaines d’entre elles, impraticables. A l’image de la route latéritique du Ndandé mayo, de Dembancané à Diowol, déjà fortement dégradée, qui se caractérise présentement par une multiplicité de grandes crevasses et de nombreuses brèches occasionnées par les eaux le long du parcours. En plus des dégâts observés au niveau des aménagements rizicoles, l’eau a chassé plusieurs habitants de leurs demeures. En l’absence de tout système de drainage des eaux pluviales au niveau des localités, malgré les moyens déployés (pompage, amoncellement de sacs remplis de terre), on redoute que la liste des impactés ne s’allongent aux regards des menaces de pluie annoncées par l’Agence nationale de l’Aviation civile et de la Météorologie (ANACIM).

Au moment où beaucoup de localités sénégalaises font face à la problématique des inondations dues aux eaux de pluie et de ruissellement, la vallée du fleuve reste perplexe face à la montée des eaux du fleuve Sénégal. Au niveau de Matam, les eaux continuent d’avancer à pas de géants. Le plan d’eau était à la côte de 7m, 89 le 08 Sept 2020 à 8 h 00 avec une tendance de montée qui s’est située à 3 cm. Deux jours après le niveau du fleuve Sénégal a atteint la cote de 8, 08 mètres au niveau du poste de Matam, dépassant ainsi sa côte d’alerte qui est de 8 mètres. Les dernières pluies, couplées aux apports des affluents non contrôlés, sont passées par là. Dans la commune de Matam, le fleuve a déjà commencé de déverser son trop plein au niveau du quartier de Diamel où l’eau ceinture déjà certaines concessions. Les villages de Tiguéré Ciré et Yenné n’échappent pas à cette situation.


      ♦  Pape Moctar Ndiaye

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