Mali – Face à une junte hostile, la France souhaite rester dans le Sahel

La France souhaite « poursuivre le combat contre le terrorisme » au Sahel, même sans le Mali.

Face à une junte hostile qui vient d’expulser l’ambassadeur français à Bamako, Paris et ses partenaires de la force Takuba se sont donnés jusqu’à la mi-février pour envisager son avenir au Mali. Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a souhaité mardi que la France continue la lutte contre les groupes jihadistes au Sahel avec les autres pays de la région.

« Le combat contre le terrorisme se poursuivra au Sahel, il se poursuivra avec l’accord des autres pays de la région, il se poursuivra en soutien des pays du golfe de Guinée qui aujourd’hui voient, en raison de la porosité des frontières, les groupes terroristes pénétrer dans le nord de leurs territoires », a assuré mardi 1er février Jean-Yves Le Drian, au lendemain de la décision de Bamako d’expulser l’ambassadeur français.

Face à la junte malienne, la France et ses alliés sont en pleine réflexion. Paris et les partenaires européens autour des forces spéciales Takuba se sont donné deux semaines pour envisager l’avenir de la force au Mali. Depuis neuf ans, des forces françaises sont présentes au Mali dans le cadre de la lutte antijihadiste, ayant associé ses partenaires européens depuis.

« Notre volonté est intacte et ce n’est pas un événement dû à l’irresponsabilité, je réitère mes mots, dû à l’illégitimité d’un gouvernement de coup d’État qui va nous faire enrayer notre lutte contre le terrorisme », a insisté le chef de la diplomatie française, réitérant les propos qu’il avait tenus la semaine dernière et auxquels les autorités maliennes ont répondu en exigeant le départ du diplomate français.

« Le seul partenaire aujourd’hui du Mali, c’est Wagner », a-t-il dit en allusion au groupe de société privée russe dont les mercenaires ont, selon la France et ses alliés, commencé à se déployer dans certaines régions du pays. Le gouvernement de transition malien assure pour sa part qu’il s’agit d’instructeurs russes présents dans le cadre d’une coopération bilatérale.

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