Macky Sall : « L’urgence pour moi, c’est de donner l’électricité à tous les sénégalais dans le noir »

Ouverture de la 6e Conférence et l’Exposition sur le pétrole et le gaz ce jeudi 1er septembre 2022 au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) de Dakar. Présidée par le Chef de l’Etat, Macky Sall, cette rencontre a porté sur le thème : «Le futur du gaz naturel : l’investissement stratégique et la réglementation».

Le président de la République a présidé la cérémonie du forum énergétique d’Afrique de l’ouest MSGBC 2022, ouvert ce jeudi à Dakar. Les échanges ont porté sur les potentialités du secteur, a constaté laviesenegalaise.com.

D’emblée, Macky Sall précise : « je suis d’accord avec la transition énergétique mais il faut d’abord avoir l’énergie. Or, plus de 600 millions d’africains n’ont pas accès à l’électricité. Il serait paradoxal de ne pas utiliser ces ressources gazières pour donner de l’électricité à nos populations ». Il ajoute dans la foulée que «nous faisons du mix énergétique. Nous sommes à 31% de nos productibles au Sénégal qui sont renouvelables. On ne peut pas nous donner de leçons là-dessus. Très peu de pays développés vont atteindre ce taux d’ici 10 ans». Dans son discours à la 6e Conférence et l’Exposition sur le pétrole et le gaz ce jeudi au CICAD, Macky Sall a fait part sa volonté de sortir les Sénégalais des ténèbres avec l’exploitation prochaine du gaz et du pétrole au Sénégal. « L’urgence pour moi, c’est [de] donner l’électricité à tous les sénégalais dans le noir. Nous avons les ressources pour cela dans notre sous sol, pour nous assurer l’atteinte de cet objectif », a dit le chef de l’Etat.
Le président de la République Macky Sall a clôturé la session en exigeant la nécessité pour les Africains d’être unis et l’importance de créer des partenariats solides sur le continent et dans le monde. «L’Afrique ne peut pas être un objet de la géopolitique mondiale, elle doit être un acteur conscient, un concurrent et un collaborateur avec des partenariats gagnant-gagnant qui font avancer le secteur. Nous avons besoin de développer des capacités, nous avons besoin de capitaux, mais nous avons surtout besoin que les gens travaillent ensemble. Votre participation à cet échange annuel sur le pétrole et le gaz contribue au partage de nos expériences respectives et à la mise à jour des enjeux liés à la chaîne de valeurs de nos ressources naturelles stratégiques», a déclaré Macky Sall.  Selon lui, au moment où 600 millions d’Africains sont sans électricité, l’Afrique contribue pour moins de 4% des émissions de CO2. « Il serait paradoxal de ne pas utiliser ces ressources gazières pour donner de l’électricité à nos populations », a dit Macky Sall, président du Sénégal et président en exercice de l’Union Africaine.

Ainsi, soutient le Chef de l’Etat, « avec la nouvelle dynamique plus consensuelle sur la transition énergétique, il nous faut poursuivre la défense des intérêts de nos pays dans la perspective de la COP27 de novembre prochain en Egypte, en restant engagés dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat ». En effet, « lors de la COP26, une décision unilatérale a été prise de geler les financements extérieurs pour les hydrocarbures. C’est un coup fatal pour l’Afrique… Mais, “je suis heureux d’annoncer que cela ne nous a pas empêchés de progresser… Je suis heureux de voir de jeunes Africains s’avancer pour prendre le relais et je salue la possibilité de l’effet transformationnel que cette industrie pourrait avoir sur nos nations MSGBC… Nous devons célébrer… et nous devons suivre notre propre récit africain à la COP27. »

La première journée du MSGBC Oil, Gas & Power 2022 a été désormais ouverte par un discours de NJ Ayuk, président exécutif de la Chambre africaine de l’ énergie.
« Le gaz va façonner l’Afrique. Nous voyons déjà le marché changer mois après mois, à mesure que les gouvernements et d’autres acteurs s’unissent pour faire avancer le gaz au niveau régional et mondial… C’est la meilleure industrie qui existe et nous devons en être fiers tous les jours, nous levons et soutenons le droit de l’Afrique à se développer », a-t-il déclaré.

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