Macky Sall considère l’infrastructure comme le nerf du développement et le fil conducteur de l’intégration

Le président de la République Macky Sall a présidé ce jeudi 02 février 2023 à Diamniadio, la cérémonie d’ouverture du 2e Sommet sur le financement des Infrastructures en Afrique. L’Union Africaine, à travers l’Agence de développement de l’UA (AUDA-NEPAD) et le Gouvernement du Sénégal organisent le 2ème Sommet de Dakar sur le financement des infrastructures en Afrique (DFS-2) qui se tient du jeudi 2 au vendredi 3 février 2023 au Centre de Conférence Abdou DIOUF de Diamniadio sous le thème : « Maintenir l’élan vers des infrastructures de classe mondiale en Afrique ».

De l’avis du Chef de l’Etat Macky Sall, « on ne le dira jamais assez : l’infrastructure, c’est le nerf du développement, et le fil conducteur de l’intégration ; parce que c’est elle qui soutient l’activité économique et assure la mobilité indispensable au processus d’intégration ».

Or, soutient-il, en Afrique, notre déficit en infrastructures physiques et numériques reste encore élevé. Ainsi, malgré la disponibilité d’abondantes sources d’énergie qui aident à éclairer le monde, plus de 600 millions d’africains n’ont pas encore accès à l’électricité. Selon Macky Sall, dans beaucoup de pays, le transport routier et ferroviaire reste encore problématique. Il en est de même pour le transport aérien, où, pour voyager d’un pays à un autre, on est parfois obligé de sortir du continent.

Pour les infrastructures numériques, malgré les progrès enregistrés, le taux de connexion sur le continent reste encore faible : 36 % contre une moyenne mondiale de 62,5 %, des chiffres dévoilés par le président de la République. 

Ainsi, pour remédier à cette situation l’Union Africaine, le NEPAD et la BAD ont lancé en juillet 2010 à Kampala, le Programme de développement des Infrastructures en Afrique (PIDA), pour stimuler la réalisation de projets transfrontaliers dans les secteurs des transports, de l’énergie, de l’eau et des TIC entre autres. Quatre ans plus tard, en juin 2014, s’est tenu à Dakar le premier sommet sur le financement du PIDA, et un Plan d’action prioritaire de 16 projets a été lancé.

Dans la même foulée, rappelle le président Sall, « Africa 50 a été créée en tant que plateforme d’investissement dans les infrastructures, pour passer de la vision à l’action ».

« En dépit de nos difficultés structurelles et des effets de la pandémie COVID-19, l’Afrique est en chantier », a dit Macky Sall. Il cite à titre d’exemple, « avec un prêt de la BAD, le Sénégal et la Gambie se sont associés pour réaliser en 4 ans seulement le pont de la Sénégambie sur le fleuve Gambie. C’est une doléance de 40 ans que nous avons ainsi satisfaite depuis janvier 2019, en assurant la fluidité du transport entre les deux pays, et vers les régions sud du Sénégal ». Et en novembre 2021, illustre toujours le Chef de l’Etat, « le Sénégal et la Mauritanie ont lancé le chantier du pont de Rosso, sur le fleuve Sénégal, qui sera réalisé en 30 mois, avec le concours de la BAD, de l’Union Européenne et de la Banque Européenne d’Investissement ».

D’après Macky Sall, ce pont est un chaînon du processus d’intégration africaine en tant que partie intégrante du corridor transfrontalier Tanger-Casablanca-Nouakchott – Dakar-Abidjan -Lagos.

Le président de la République a également évoqué le rôle essentiel du secteur privé, dont le mérite est de montrer que les infrastructures en Afrique peuvent également être rentables. Il cite à titre d’exemple, le méga projet de Port en eau profonde de Ndayane, adossé à une zone économique spéciale, que le Sénégal développe à quelques kilomètres de Dakar, en partenariat avec DP World, pour un coût global de 837 millions de dollars soit environ 500 milliards de Francs Cfa dans la première phase, pour atteindre plus d’un milliard de dollar dans la 2e phase. C’est le plus grand investissement privé de l’histoire du Sénégal.

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