Lutte contre les antimicrobiens : Pfizer sensibilise dans les pays francophones

Dans le cadre de la célébration de la semaine mondiale de lutte contre les antimicrobiens, Pfizer a réuni ce mercredi 15 février, des experts des pays francophones. La société a organisé une table ronde virtuelle qui a enregistré la participation de 40 journalistes issus de 4 pays africains (Sénégal, Burkina Faso, Cote d’Ivoire, et Cameroun – 10 journalistes par pays).

Pfizer sensibilise - Lutte contre la Résistance aux antimicrobiens
La société pharmaceutique américaine Pfizer veut freiner la propagation de la résistance aux antimicrobiens (RAM). Le groupe se dit convaincu que les gouvernements et la communauté de la santé publique doivent collaborer avec l’industrie pharmaceutique pour soutenir les actions qui permettront d’apporter une innovation continue dans le développement de nouveaux antibiotiques et vaccins pour arrêter la propagation de la résistance aux antimicrobiens. C’est dans ce sens qu’une table ronde virtuelle a été organisée ce mercredi avec des experts des pays francophones et une quarantaine de journalistes. Une rencontre qui vise à sensibiliser sur la menace que constitue la résistance aux antimicrobiens.
A l’initiative de Pfizer, des professionnels de la santé, Pr BAMBA-PAKOTOGO Sanata du Burkina Faso et Pr Guessennd-Kouadio Aya Nathalie de Côte d’Ivoire ont animé ce mercredi une table ronde qui a permis aux participants d’échanger sur les dangers de la résistance aux antimicrobiens (Ram), mais également de ce qui peut être fait pour traiter et prévenir la RAM. En effet, la résistance aux antimicrobiens se produit lorsque les antibiotiques perdent leur efficacité parce que les agents pathogènes trouvent des moyens de résister à leurs effets.

Ce qui n’est pas sans conséquences lourdes sur l’humanité. En effet, la résistance aux antimicrobiens constitue une menace mondiale majeures aux lourdes conséquences. Des experts estiment que les infections résistantes aux médicaments contribuent à près de 5 millions de décès chaque année, selon The Lancet 2022, publié en ligne le 20 janvier 2022. Ce qui appelle à agir, car, à défaut, des maladies courantes ne pourront plus être soignées.

Plus un antibiotique est utilisé, plus les bactéries ont la possibilité de développer une résistance. Tueuse silencieuse, la RAM est aujourd’hui l’une des plus grandes menaces pour la santé mondiale qui enregistre environ 700 000 décès par an, selon notre source.

D’après le professeur BAMBA-PAKOTOGO Sanata, « les antimicrobiens font partie des ressources médicales les plus précieuses que le monde n’ait jamais connues ; il est alarmant qu’ils perdent de leur efficacité. Compte tenu de la faible sensibilisation du public aux dangers de la RAM, il est de la responsabilité de la communauté médicale, d’éduquer les patients sur la situation alarmante. Tout comme la COVID-19, les agents pathogènes responsables de la RAM peuvent se propager loin et rapidement et ainsi affecter les personnes de tous âges. Il est important d’instaurer des mesures de santé publique, de prévention et de surveillance pour freiner sa propagation. »

S’inscrivant dans le même sillage, le professeur Guessennd-Kouadio Aya Nathalie alerte sur le risque d’une crise qui serait pire que la COVID-19. « Avec un coût élevé pour la santé individuelle et l’économie en général, la RAM est un risque critique si elle n’est pas traitée. Si les agents pathogènes de la RAM se propagent comme l’a fait la COVID-19, nous serons confrontés à une autre crise de santé publique», a-t-elle dit.

De l’avis de l’expert en santé, la table ronde organisée par Pfizer et les forums similaires sont essentiels pour sensibiliser aux menaces auxquelles nous sommes confrontés (…).

La responsable médicale de l’Afrique subsaharienne francophone chez Pfizer, Dr Sylvie Kounde, a pour sa part soutenu que : « la RAM, si elle n’est pas contrôlée, pourrait conduire à un scénario dans lequel des infections mineures deviennent mortelles et les infections graves deviennent impossibles à traiter».

D’après elle, malgré les nombreux défis associés au développement de nouvelles molécules anti-infectieuses, Pfizer reste engagé à fournir de nouvelles thérapies efficaces qui ciblent les nouvelles infections émergentes, difficiles à traiter. «Nous restons également engagés envers les patients souffrant de maladies infectieuses», assure la responsable médicale de l’Afrique subsaharienne francophone chez Pfizer. Poursuivant, elle confie, «28 millions de patients ont été traités avec un traitement anti-infectieux de Pfizer en 2020». Cependant, elle précise que ce nombre est en constante augmentation.

La pandémie de COVID-19 nous a brutalement rappelé les difficultés sociales et économiques des maladies infectieuses. Ceci renforce le besoin continu de nouvelles innovations. Les hommes sont alors obligés de se réinventer pour survivre encore longtemps et continuer de peupler la planète Terre.

 

DD – laviesenegalaise.com

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