Lutte contre le trafic de bois – Un trafiquant tué par balle à Kolda

La lutte contre le trafic de bois sera acharnée et périlleuse. Les affrontements entre des trafiquants et des agents des Eaux et forêts ont viré au drame : l’un d’eux a été tué par balle, a déclaré l’Inspecteur régional des Eaux et forêts de Kolda, Mamadou Goudiaby. «A la suite d’une tournée de la police forestière, nos agents de la brigade de Ndorna ont eu un accrochage avec un groupe de 19 trafiquants de bois vène en partance vers la Gambie (…)
Malheureusement, une balle a atteint mortellement l’un des trafiquants, un habitant du village de Sinthiang Seck, situé dans la commune de Ndorna», écrit M. Goudiaby dans un communiqué. Malgré les «tirs de sommation des agents des Eaux et forêts», «les trafiquants, en supériorité numérique, ont refusé d’obtempérer», affirme le Colonel Mamadou Goudiaby dans le communiqué.
Finalement, ils ont pris la clé des champs. «Les 18 autres ont fini par prendre la fuite, laissant derrière eux [le] corps d’un homme, 19 charrettes chargées chacune d’un billon de bois vène, 11 chevaux et deux ânes», ajoute-t-il. Les charrettes et les chevaux ont été acheminés à la brigade forestière de Ndorna, près de la frontière sénégalo-gambienne, a-t-il ajouté dans un entretien par téléphone avec l’Aps. S’exprimant à la fin de la cérémonie de prise d’armes marquant le 62ème anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale, lundi dernier, Macky Sall a prévenu qu’il n’accepterait plus qu’ «un seul arbre soit abattu» en Casamance (Sud) pour être exporté. «La défense de nos forêts, c’est justement l’une des principales missions en cours pour défendre la forêt de Casamance (régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor). Mes instructions ont été très claires, nous ne pouvons plus accepter qu’un seul arbre soit abattu en Casamance pour être exporté» à l’étranger, a-t-il martelé.
L’Alliance des écologistes du Sénégal (Ades) dit saluer «une décision courageuse et nécessaire», en raison de l’importance des forêts pour la préservation de l’environnement. «Depuis 2010, constate l’Ades, notre pays a perdu plus d’1 million d’arbres à cause du trafic illicite de bois, et pas moins de 5000 conteneurs remplis de bois traversent notre frontière chaque année, soit plus de 40 000 hectares dévastés.»

Source Avec Le Quotidien
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