Loyer au Sénégal – De solides propositions pour baisser les coûts dès janvier 2023

La commission «Loyer», créée lors des concertations sur la vie chère, a soulevé les différents problèmes du secteur. Dans son diagnostic, elle a fait état des tarifs du loyer anormalement élevés et hors de portée pour la majorité des consommateurs ; des prix fluctuants et à tendance haussière et des frais d’enregistrement sur les contrats locatifs à usage d’habitation jugés élevés. Dans la foulée, le curseur a été également mis sur le secteur considéré comme déstructuré et favorisant des pratiques spéculatives. A en croire la Commission, le nombre d’agents immobiliers non professionnels est très élevé. Et ces derniers évoluent dans une sphère où la réglementation est souvent méconnue des consommateurs et de certains acteurs. Sans compter en outre la difficulté d’accès au foncier pour les promoteurs immobiliers, la faiblesse de l’activité de placement dans le secteur immobilier, la faiblesse des investissements et des placements en direction des logements sociaux, l’insuffisance du dispositif de garantie dans le secteur de l’habitat social et l’absence d’aide publique au logement pour la catégorie sociale inférieure. Ceci étant dit, la Commission «Loyer » a proposé dans un premier temps des mesures pour la baisse du prix du loyer et qui devraient être appliquées le plus rapidement possible. Elle a ainsi proposé des baisses segmentées en tenant compte des catégories des locataires. Non sans demander de légiférer par un décret présidentiel pour leur application. Elle préconise ainsi que cette décision soit prise en 2022 pour entrer en vigueur le 1er janvier 2023. Toujours, selon la Commission Loyer, il faut mettre en place un Organe de Régulation du Loyer (ORL) pour mieux encadrer les tarifs du loyer. Elle appelle également à réglementer la profession d’agent immobilier et à digitaliser le système d’information sur le cadre juridique du secteur du loyer. Elle propose en plus de baisser le tarif sur les frais d’enregistrement appliqués sur les contrats de location, de faciliter l’accès au foncier pour les promoteurs immobiliers, de favoriser l’activité de placement immobilier à travers un Partenariat Public Privé et d’orienter les investissements et les placements de la part de certaines structures : CDC, CSS, IPRES, Sociétés d’assurance. Elle exhorte en définitive le gouvernement à favoriser la création d’une structure de garantie et d’hypothèque pour le financement de l’habitat social avec des taux réduits, et à mettre en place un Fonds d’Aide Publique au Logement.
Avec l’As

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