« Liquidation d’adversaires » par Macky Sall – Ousmane Sonko a raison de craindre pour son avenir politique

Le leader de Pastef/Les Patriotes, Ousmane Sonko aura raison de craindre pour son avenir politique, au vu du sort réservé au fils de l’ancien président, Karim Wade et de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall. Selon Sud Quotidien dans sa livraison du jour, si la disqualification de Sonko pour la présidentielle de 2024, par le truchement de la justice, se confirmait, le président Macky Sall et son régime auront fait ce qu’aucun ancien président, d’Abdou Diouf à Abdoulaye Wade, n’aura réussi en termes de liquidation politique de candidats potentiellement dangereux.

L a sortie du leader de Pastef/Les Patriotes sur une «combine» qui se tramerait pour bousiller son casier judiciaire afin de l’empêcher de se présenter à la présidentielle de 2024, remet au goût du jour la lancinante question de l’élimination d’adversaires politiques par le biais de la justice.
Le député Ousmane Sonko, sorti 3ième de la dernière compétition présidentielle avec un score honorable de 15,67% des suffrages valablement exprimés, risquerait ainsi de perdre ses droits civils et politiques, ou à défaut de se voir déposséder de son statut d’électeur, obligatoire pour être éligible selon les dispositions du Code électoral, en son article 31.

Selon l’ancien Inspecteur des impôts et domaines, l’affaire des 94 milliards l’opposant à l’ancien Directeur des domaines, Mamour Diallo, servirait de motif pour l’accuser, l’emprisonner puis le rendre inéligible. Le député Sonko aura en tout cas des raisons de craindre pour son avenir politique, au vu des cas Karim Wade et Khalifa Sall. Même si les tenants du régime refusent d’admettre l’implication de la politique dans ces affaires judiciaires pour barrer la route à des adversaires politiques, il n’en demeure pas moins que c’est à cause de leur emprisonnement que Karim Wade et Khalifa Sall n’ont pas été candidats à la présidentielle de février 2019.
En effet, tous les deux avaient passé avec brio l’étape du parrainage qui avait recalé une vingtaine de prétendants au fauteuil présidentiel.
Le Conseil constitutionnel avait sans surprise écarté les candidatures du socialiste dissident, et de l’ex-ministre et fils d’Abdoulaye Wade, qui étaient frappés par des condamnations judiciaires

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