L’Initiative pour les élections démocratiques (Ied) ne compte pas abandonner le terrain politique au pouvoir. Elle veut maintenant se muer en front pour faire face à ce qu’elle appelle une «dictature». «Ce jour, lundi 9 avril 2018, marque un tournant décisif dans le cadre du regroupement des forces patriotiques et démocratiques décidées.
En effet, suite à l’Appel du 8 avril 2018 consacrant un important travail de rapprochement et de regroupement, l’Initiative pour des élections démocratiques (Ied) est formellement devenue un front démocratique et social doté d’une plateforme en adéquation avec cette nouvelle vocation qui englobe les luttes démocratiques et les revendications sociales des travailleurs et de l’ensemble des couches populaires», indique le communiqué parvenu à WalfQuotidien. Qui ajoute que la plateforme sera présentée demain.
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Ainsi, les responsables de l’Ied demandent à l’ensemble des responsables et militants des organisations membres, à l’échelon départemental, communal, de quartier et/ou de village, de se regrouper sans délai pour s’organiser et se préparer à faire face aux «agressions inqualifiables» dont notre démocratie fait aujourd’hui l’objet de la part du pouvoir en place. «Un plan d’actions sera publié dans les meilleurs délais incluant des visites des leaders à travers tout le pays avec comme point d’orgue le rassemblement de la place Soweto pour dire non à l’assassinat programmé de notre système démocratique», indique-t-on.
Les leaders de l’opposition ajoutent que sur les récents projets de loi du régime actuel portant révision de la Constitution et modification du code électoral, un consensus fort s’est dégagé, partagé par les plus larges secteurs de la société. Par conséquent, ils demandent à Macky Sall d’abandonner «ses projets de sélection des candidats à la prochaine présidentielle par le biais desdits projets anticonstitutionnels, relatifs entre autres au parrainage et fasse place à des discussions sérieuses sur l’ensemble du processus électoral».
«Nous devons aboutir à un large consensus sur les fondamentaux de ce processus, conformément à notre tradition démocratique pour garantir la paix civile et la stabilité dans le pays. En effet, les atteintes aux règles démocratiques sont récurrentes depuis le référendum de mars 2016 et prennent progressivement une tournure dangereuse pour notre démocratie», conclut l’Ied.
Mamadou GACKO