Les tragiques compagnons du Président Macky Sall

«Rien n’est si dangereux qu’un ignorant ami ; …Mieux vaudrait un sage ennemi.» Jean De La Fontaine

Oh Peuple du Sénégal ! Vous ne pouvez plus fermer les yeux sur la moralité et la dignité des amis et compagnons de tout prétendant à la Magistrature suprême.

Désormais, tous les candidats à la fonction présidentielle devront passer par un filtre de moralité intraitable, y compris leurs futurs compagnons dans l’exercice du pouvoir. Quelle que soit l’urgence ! Quel que soit le désir irrésistible au changement ! Au risque évidemment d’une désillusion brutale.

Aujourd’hui, nous sommes à la fois dessillés et ulcérés par le comportement public, innommable, de ces troubles personnages qui revendiquent leur amitié et leur compagnonnage avec Macky Sall, arpentent les plus hauts cercles du pouvoir et semblent ne pas s’en apercevoir.

Tant il est vrai que l’inconduite scandaleuse, les propos immondes de ce ramassis de cloportes, est une sanglante injure à la dignité et à l’intelligence du Peuple sénégalais. Voilà ces genres de comportements répugnants qui ne feront qu’accentuer le désarrimage, le désamour, le désintérêt des Sénégalais vis-à-vis de la politique.

A ce niveau, la bêtise donne une idée de l’infini. Nous, Peuple du Sénégal, qu’a-t-on fait pour mériter le spectacle de ces faquins et gougnafiers qui viennent nous débagouler dans toutes sortes d’enregistrements, des déballages, insanités et vulgarités d’une puanteur insoutenable ? Sinon élire un président de la République qui avait assurément le meilleur profile parmi tous les candidats en 2012.

Décidément la moralité est partie sans laisser d’adresse ! Les sombres individus de cette raclure déconcertante que nous nous garderons bien de citer ici nommément sont devenus, hélas, à la faveur de l’alternance et de leur amitié avec le Président, qui ministre, qui parlementaire, qui directeur de société nationale ou même griot attitré du président de la République.

Les compétences importent peu. Il suffit d’avoir eu la chance de connaître personnellement le président ou la première dame avant l’alternance. A s’y méprendre, quelquefois ces zélotes ressemblent à l’âme damnée du Président. Ils n’ont peur de rien. Pas même du ridicule.

La «wadophobie», le repoussoir Abdoulaye Wade aidant, l’obnubilation de défaire le régime dangereux du vieil autocrate nous ont conduit aveuglément au pis-aller Macky Sall en 2012, sans être vraiment regardants quant à la moralité de ses compagnons.

Aujourd’hui nos œillères enlevées, notre sérénité retrouvée, les mots d’aucune langue humaine ne peuvent exprimer notre révulsion horrifiée. Le Président doit être dans un profond embarras. Mais grand Dieu, qu’a-t-il fait pour nous épargner ce cabotinage vaudevillesque de ses piètres et pitoyables amis ? Ne pas sanctionner sévèrement de tels comportements est une permissivité qui ouvre la porte à toutes les fenêtres.

D’ailleurs des têtes ont été décapitées, avec perte et fracas, pour moins que ça. Nous en sommes témoins. Quel paradoxe ! En revanche, il faut éviter une «bouc-émissairisation» grossière et hâtive, sans souci d’objectivité.

Le délateur ostensible, les corbeaux masqués qui ont révélé ces insanités formulées en privée, sont aussi pendables que l’auteur de ces grossièretés.

Nous sommes sans doute épiés par des esprits tordus qui ne manqueront de faire des commentaires malveillants du genre : dans la querelle de clocher qui opposait un sulfureux troubadour Tutsi, proche du prince, à un remuant et dangereux agitateur politique Hutu qui n’est pas, lui, dans les petits papiers du prince, le Président Tutsi a tranché en faveur du troubadour Tutsi. Parfum de partialité ! Alors équité et retenue dans les décisions à prendre !

Tous ceux qui ont déjà ouvert le robinet de boue, provocateurs et ceux qui ont succombé à la provocation sont tous coupables. Ils nous ont fait un très grand tort en tant que militant de l’organisation politique. Et un autre tort, encore plus grave, en tant que citoyen soucieux de l’assainissement de la pratique politique dans ce pays.

En 2012, Les radars des observateurs politiques n’ont pas vu l’avion furtif Macky Sall s’approcher de la station présidentielle. Mais aussi le Peuple souverain qui a validé l’alternative Macky Sall, dans l’ivresse de son aversion instinctive au repoussoir Abdoulaye Wade, n’a pas été assez regardant et scrupuleux quant à la moralité des compagnons du futur chef de l’Etat. Alors mea culpa pour tout le monde !

Si le Peuple viscéralement attaché à la moralité publique avait vu les vulgaires cloportes camouflés dans la soute à bagages de l’avion furtif Macky Sall, jamais il n’aurait autorisé l’atterrissage de cet aéronef à la station présidentielle du Sénégal.

Ass Malick NDOYE
Responsable Apr Fass Gueule Tapée Colobane

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