Les Sénégalais Rapatriés des Etats-Unis menacent de s’immoler par le feu devant le palais

Le collectif des Sénégalais rapatriés des Etats-Unis en partenariat avec Amnesty International et l’organisation des migrants Horizon Sans Frontière a organisé une conférence de presse ce mercredi 19 avril au siège de l’Amnesty International. Ces sénégalais expulsés au pays de l’Oncle de Sam ont tiré à boulets rouges sur le régime en place. Ils menacent de s’immoler par le feu devant le palais de la République.

En effet, ces jeunes attendent impatiemment ce qu’ils estiment comme étant leur droit le plus absolu, c’est-à-dire leurs frais de compensation de 25 000 dollars qui fait environ 15 millions de F CFA par personne. Selon eux cet argent leur a été octroyé par les USA mais que le gouvernement Sénégalais refuse toujours de leur donner.Sénégalais Rapatriés des Etats-Unis menacent de s'immoler

Ousseynou Sadio président dudit collectif  est revenu sur leur calvaire aux USA « Nous avons été emprisonnés, enchaînés, menottés et mal traités comme des animaux, et surtout attachés par des chaines à la chaise de l’avion jusqu’ici à Dakar durant 14h de vol, et après tout calvaire vécu, au lieu de nous porter assistance, on nous traite de criminels… » Poursuivant, Monsieur Sadio d’ajouter  » tout ce que nous demandons ce sont nos frais de compensation mais aussi la démission pure et simple du ministre des Affaires Etrangères  et du consul du Sénégal aux USA car la situation prouve leur incompétence ».

« Ce qui est sur et certain est que nous sommes prêts, engagés et même déterminés à user de tout les moyens nécessaires pour avoir satisfaction car aujourd’hui nous sommes comme des morts-vivants, et si nous n’avons pas satisfaction dans les jours à venir, le peuple Sénégalais sera témoin d’immolations devant des institutions » a menacé l’un d’entre eux du nom de Aliou Beye, avec une boite d’allumette à la main.

Pour Boubacar Seye, d’Horizon Sans Frontière et chercheur en migration, « le minimum aujourd’hui que l’Etat devrait faire, c’est une prise en charge aussi bien sur le plan psychologique que médicale. Ces jeunes ont vraiment besoin d’assistance car ils ont été mal traités et ont beaucoup souffert, donc il faudrait ensuite que l’Etat revoie sa copie si non les conséquences risquent de s’empirées, car le Sénégal n’a pas de politique migratoire ». Aussi, soutient l’expert en migration « il est du devoir de l’Etat de protéger ces jeunes qui ne sont pas des criminels, mais quand l’Etat lui-même les traite de criminel cela veut dire ce que ça veut dire ». Toujours dans son speech, Boubacar Sèye de déplorer « Aujourd’hui nous parlons de migration dans toute sa diversité et dans sa complexité. Quand on parle de Sénégalais de l’extérieur on l’utilise comme grenier politique à des fins électorales, ce schéma, ce cliché doit disparaître ».

Pour lui, la migration dévoile des aspects aux conséquences incalculables pour nos sociétés. Il faut qu’on change donc de paradigme pour avoir une diplomatie à hauteur des souhaits, il faudrait une vision beaucoup plus stratégique dans la gestion de ces flux qui risquent de poser d’autres problématiques : Une bombe sociale.

Avec tous ces problèmes cruciaux auxquels le pays est confronté et surtout le chômage de la jeunesse, l’on se pose souvent la question de savoir dans les slogans Plan Sénégal Emergent, ou encore un Sénégal qui marche pour tous; s’agit-il de tous les Sénégalais ?

Ce qui est sur est que le collectif compte sur une arme très puissante pour déloger le pouvoir en place : Les cartes d’électeurs. Rendez-vous donc dans les urnes.

Boubacar BOUARE – laviesenegalaise.com

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