Les hommages de Youssou Ndour et Baba Maal à Thione Ballago Seck

Le roi du Mbalakh Youssou Ndour et le roi du Yéla Baba Maal étaient ce dimanche à la levée du corps de l’artiste Thione Ballago Seck à l’hôpital Fann. Ils ont rendu un vibrant hommage au parolier et poète de la musique Sénégalaise.

Le lead vocal du Ram Daan, l’orchestre qu’il a créé en 1984, est décédé, dimanche, à l’hôpital de Fann de Dakar, des suites d’une courte maladie. Thione Seck a été inhumé le même jour dans l’après-midi au cimetière musulman de Yoff.
L’auteur compositeur, 66 ans, faisait partie des grands noms de la musique sénégalaise, aux côtés des Youssou Ndour, Baba Maal, Oumar Pène et Ismaïla Lo, entre autres.

Youssou Ndour pleure un grand frère qui selon lui a accompli sa mission sur terre. « Nous nous remettons à la volonté Divine. C’est Dieu qui nous avait donné Thione Seck. Il l’a repris aujourd’hui. Nous sommes tous consternés. Nous avons perdu un grand homme, un parolier, notre grand frère. Notre réveil a été brutal. Jamais je n’avais pensé que Thione Seck allait nous quitter si tôt. Mais, il a accompli sa mission sur terre. J’ai demandé à ses enfants en l’occurrence Wally et ses frères et sœurs d’être courageux parce qu’ils vivent des moments difficiles présentement. Dieu va les assister, qu’ils ne craignent rien », a dit le roi du Mbalax, très affecté par la disparition de Thione Seck.
Baba Maal pour sa part revient sur son amitié « sincère » avec le défunt Thione Seck.
« Depuis ce matin, les gens m’appellent pour recueillir mon témoignage mais, je ne pouvais pas parler parce que je suis sous le choc. Je suis meurtri. Tout le monde sait ce qui me lie avec Thione Seck. Nous étions de sincères amis. Je l’ai connu quand j’ai quitté Saint-Louis pour venir m’installer à Dakar. On entretenait de très bons rapports et on ne se quittait presque pas. Ce qui me frappait chez lui, c’est sa sincérité. Il disait ce qu’il pensait et ne cassait jamais du sucre sur le dos de quelqu’un. C’est lui qui m’a enseigné la musique moderne. Après ses déboires avec la justice, il n’avait pas voulu revenir sur la scène. Je fais partie de ceux qui l’ont convaincu à reprendre le micro. La musique a perdu un grand parolier, un grand chanteur. Il chantait juste et ne faisait jamais de fausses notes. Il fait partie des premiers artistes qui ont pensé que la musique devait participer à l’éducation du pays. Il a fait un parcours exceptionnel, sans faute ! », dixit le roi du yéla.

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