Les avocats de Lamine Diack crient au scandale juridique et présentent leurs arguments

« Nous vous annonçons tout de suite que la défense de Monsieur Diack va faire appel pour cette décision. » Maitre Simon Ndiaye, l’un des deux à assurer la défense de Lamine Diack ,n’a pas attendu de sortir du tribunal de Paris pour contester ce qu’il considère comme une décision « injuste » et « inhumaine »


Selon l’avocat, le tribunal a voulu faire de son client un « bouc-émissaire ». Ainsi, dit-il qu’ «en lisant cette décision, le tribunal nous a montré qu’il n’a fait qu’épouser, de façon entière, la thèse du parquet. Aucun élément présenté par la défense n’a été écouté. Toutes les thèses du parquet ont été épousées sans retenue.»



C’est du politiquement correct, martèle Simon. Qui, poursuivant son argumentaire, relève ce qu’il considère comme des incohérences dans le jugement rendu. En effet, incohérence il y a à lui paraitre « quand on nous dit qu’il y a eu financement de campagne mais dans le même temps, on reconnait qu’on n’a vu aucune trace de ce financement-là»



Tous les autres sont blancs comme neige, tandis que Lamine Diack est le seul à être accablé dans cette affaire. C’est la conviction de l’avocat Ndiaye qui fait remarquer qu’ « on nous dit qu’il y a abus de confiance et que 15 millions de dollars ont été détournés par le biais de contrats. Mais ceux qui ont signé le contrat n’ont pas été mis en cause. Les bénéficiaires des contrats non plus. Ceux qui travaillent avec Monsieur Diack, il n’y en a aucun qui est poursuivi. Cela est profondément injuste».



Sa conclusion est donc la suivante : « cette justice a voulu faire de la morale et non pas du droit. » Raison pour laquelle l’autre avocat de la défense, William Bourdon, crie au scandale. « C’est une décision ahurissante » que la justice a prise.



Maitre Bourdon va plus loin, en insistant sur le fait que dès le début, on pouvait avoir un « pressenti terrible de ce qui allait se passer. » Car, « le ton avait été donné pendant l’audience » par la Présidente. Chose que l’autre avocat de Monsieur Diack considère comme une indication. Le jugement est selon lui « consensuel », parce qu’il « avale religieusement la présentation partiale et partielle des faits présentés par le Procureur de la République », en écartant systématiquement, obstinément et massivement les éléments à décharge. Ce, « pour faire tenir un verdict de culpabilité. »



C’est alors de concert que Maitres Simon Ndiaye et William Bourdon rejettent la décision de justice qui réclame une condamnation ferme de deux ans contre l’ancien président de l’IAAF, en plus d’une amende de 500.000 euros…


MOUSSA SECK – laviesenegalaise.com

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