Le taux d’analphabètes au Sénégal est de l’ordre de 54,6 % dont 67 % de femmes
Le taux d’analphabétisme reste toujours élevé au Sénégal. La directrice de l’Alphabétisation et des Langues nationales en a fait la révélation hier, lors du lancement officiel de la Semaine nationale de l’alphabétisation à Diamniadio. Ndèye Nam Diouf a fait savoir que “le taux reste toujours élevé, puisqu’il est de l’ordre de 54,6 % d’analphabètes dont 67 % de femmes. C’est un taux élevé”.
C’est ce qui a poussé, selon elle, l’Etat du Sénégal à développer un programme de développement des langues nationales. “Il s’agit du Programme d’Etat national d’éducation de base des jeunes et des adultes”, indique-t- elle. En plus du projet dénommé PAAS (Programme accéléré de l’alphabétisation au Sénégal) qui, à l’en croire, va “permettre d’enrôler, sous peu, au minimum un million de femmes dans ce pays”. Car, poursuit- elle, il est urgent “d’accélérer la formation pour éradiquer ce taux de 54 %”. Toutefois, indique la directrice de l’Alphabétisation et des Langues nationales, “il y a un léger mieux, parce que nous avons un programme national, mais aussi des passerelles qui permettent de prendre en charge les jeunes filles déscolarisées, non scolarisées et celles issues des Daara”. Car, dit-elle, “l’analphabétisme est féminin”.
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A propos des langues nationales, Ndèye Nam Diouf fait remarquer qu’il y en 25 à travers le pays. Et 22 sont déjà codifiées. Tout, selon elle, pour le renforcement de l’apprentis- sage au niveau des écoles. Avec l’introduction des langues nationales dans les écoles. Pour Said Sy, qui parlait au nom de la directrice de l’UNESCO, “dans le monde, plus de 750 millions de personnes sont dépourvues des connaissances les plus complexes en lecture et en écriture. Plus de 264 millions d’enfants et de jeunes ne sont pas scolarisés”. Par conséquent, c’est un impératif, selon lui, “de réduire cet écart de compétences sur le plan de l’éducation et du développement”. Cependant, informe-t-il, les nouvelles technologies de l’information et de la communication restent une solution. “Les outils numériques peuvent participer à élargir et à améliorer la qualité. Si nous voulons créer de nouvelles opportunités en faveur de l’objectif de développement durable n°4 et en tirer partie, il nous faut agir collectivement. Gouvernement, société civile et le secteur privé sont aujourd’hui indispensables pour faire avancer l’alphabétisation dans un monde numérique”, a plaidé le représentant de la directrice de l’UNESCO.
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