Sénégal, le nombre de partis politiques reflètent le nombre d’idées politiciennes. Au Sénégal, aucune décision politique ne fera l’unanimité car la mauvaise foi et l’excès de zèle inspirent la plupart des dirigeants. SENGHOR, DIOUF et WADE en savent quelque chose, c’est autour de son Excellence Macky SALL de recevoir sa dose.
Après l’adresse à la Nation de ce 16 Février du Président de la République sur la réduction du mandat, les langues ne cessent de se délier. Des insultes, des déclarations et des attaques fusent de toutes parts. Les débats sont houleux, haineux et les propos discourtois. Ne faudrait-il pas tempérer les ardeurs et interroger notre conscience ? Nous devons défier nos sens avec des moyens plus honorables, des idées plus pertinentes et des actions plus efficaces pour le bien-être des populations et arrêter de nous adonner aux arguments fallacieux, inutiles et sans importance. Les insultes et autres subterfuges n’ont jamais rétréci la bienveillance et la bienfaisance de ceux qui prônent l’intérêt général dans une commune volonté de vivre ensemble. Tâchons chers compatriotes d’honorer nos bontés par de bonnes actions citoyennes au lieu de passer tout le temps à faire de la politique : travaillons et taisons-nous. Accordons à celui qui est élu le temps de terminer son mandat pour ensuite le juger et le sanctionner positivement ou négativement. Un serment a une prépotence sur une promesse électorale. Pourtant, la réduction de son mandat n’était pas sa seule promesse électorale ; pourquoi en faire une arme ?
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Quel poids insupportable, gênant et accablant que celui d’un désir ardent de ne plus pouvoir honorer une promesse ? Quelle délicatesse de vouloir renier à un serment dit devant Dieu et devant le peuple ? La chaste volonté et l’impossibilité sublime face à une promesse faite ont fait que l’avis du Conseil Constitutionnel a été le lien de sagesse pour son Excellence le Président Macky SALL de poursuivre son premier mandat jusqu’en 2019. S’il avait choisi une autre voie pour la réduction de celui-ci, les mêmes effets allaient se produire. Passer par sa majorité à l’Assemblée Nationale, le NON l’emporterait à coup sûr et dans ce cas on dira qu’il leur a donné des consignes. La démission, l’autre possibilité, n’a de sens que si le Président ne se représente plus : pourquoi démissionner d’un poste et vouloir y revenir ?
Que le Président soit à l’aise face à la décision de poursuivre son septennat, loin des faux débats de politique politicienne. Le serment est plus sacré que la promesse. Les sénégalais de bonne foi s’accordent sur ceci et voterons OUI au référendum. Seulement, nous voulons que le Président rende justice au peuple en consacrant toutes ses forces, capacités et énergies avec son équipe, à l’amélioration des conditions de vie des sénégalais pour qu’ils lui accordent la grâce, la compréhension et la tolérance émanant de la vérité que leur conscience découvrira au fil du temps. Que le Président mette le sceau de la réussite au milieu de ses actions, qu’il établit le dialogue avec toutes les classes sociales préoccupées par le développement du pays. Atténuons nos ardeurs et interrogeons notre conscience pour trouver les réponses justes et adéquates aux multiples questions qui se posent quotidiennement à nous, aux multiples responsabilités qui se dressent devant chacun de nous.
Suivons moins nos passions, réglons mieux nos désirs et engageons-nous tous sur la voie de la construction de l’édifice commune par la dignité et la foi. La politique politicienne à longueur de vie est la source de tous nos maux. Réclamer une promesse au point d’insulter ou de s’engager à combattre celui qui l’a faite, n’est pas aussi de l’éthique, ni de la dignité, encore moins de la courtoisie. A tous mes camarades de l’APR, à tous les sénégalais de bonne foi, votons OUI pour consolider nos acquis démocratiques et protéger l’Etat de droit pour la stabilité de notre pays.
Vive l’APR, pour que vive le Sénégal dans une Afrique prospère.
Malick Wade GUEYE,
Coordonnateur de Section APR/Almeria/Espagne.