Le rôle du Cinéma sur la migration mis en exergue lors d’une table ronde au CESTI

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a animé vendredi au CESTI (Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information), une table ronde autour du ‘’Cinéma et la migration’’.

Cette rencontre qui s’est tenue en prélude à la journée internationale du migrant qui a lieu chaque année le 18 décembre a permis différents acteurs du cinéma et de la migration d’échanger autour des questions qui interpellent leur domaine d’activité.

La table-ronde s’est tenue dans le cadre de la troisième édition du Festival international du film sur la migration (GMFF en anglais), qui a pour but de promouvoir un débat ouvert et inclusif autour de la migration dans le monde.

Ainsi, le focus a été mis sur la représentation de la migration dans la production cinématographique au Sénégal, mais également et surtout, les approches innovantes pour l’inclusion des voix des migrants dans le cinéma.

Selon le directeur de la cinématographie Hugues Diaz « Le cinéma a un rôle, un pouvoir qui peut aider dans l’interprétation et la compréhension du phénomène de la migration».

D’après M. Diaz, la question de la migration a été prise en charge depuis longtemps par les cinéastes, notamment avec « Afrique sur Seine » (1955), le premier film africain réalisé par Paulin Soumano Vieyra, Mamadou Sarr et Jacques Mélo Kane. Il y a eu ensuite « Soleil O » (1970) de Med Hondo de la Mauritanie.

Dans cette perspective, plus récemment une nouvelle génération de réalisateurs s’est emparée de la thématique de la migration avec par exemple Khardiatou Sow dans « Une place dans l’avion », « Sory » de Pape Badara Seck, « Dani Dolé » de Pape Bolé Thiaw, entre autres.

« Nos créateurs ont été les plus concis dans la prise en charge des préoccupations des migrants », soutient le directeur de la cinématographie qui plaide pour un investissement important pour ce type de films.

Le réalisateur sénégalais Moussa Touré, intervenant lors de la même table ronde, estime que « parler de migration devient très ambiguë sur notre continent ». 

Selon M. Touré, auteur de plusieurs films sur la thématique de la migration, dont « Toubab Bi » (1991), « TGV » (1998) et récemment « La Pirogue », en 2012, « on est sur un continent où tout le monde veut partir aujourd’hui ».

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