Le partenariat entre la Banque mondiale et le Sénégal se renforce selon Nathan Belete, Directeur des Opérations

Le Sénégal et la Banque Mondiale ont signé ce lundi 22 juin, trois accords de financements. Une preuve pour M. Nathan Belete, Directeur des Opérations que « le partenariat entre la Banque mondiale et le Sénégal se renforce, notamment dans le Cadre de partenariat 2020-2024 qui guide les relations depuis le 5 mars 2020 ».



Le Directeur des Opérations de la Banque Mondiale pour le Sénégal, M. Nathan Belete s’exprimait ce lundi lors de la signature d’accords de financement dans plusieurs domaines tels que l’agriculture, l’élevage, la promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides. Non sans affiché son espoir que que le Gouvernement saura prendre toutes les dispositions pour que ces projets notamment celui concernant l’agriculture et l’élevage, puissent entrer en vigueur le pus rapidement possible.



Voici un extrait de son discours


« La situation exceptionnelle imposée par la pandémie de la COVID-19 nous a imposé ce format inédit de signature de trois importants accords de financement dont les résultats vont assurément avoir un impact positif dans la gestion de la période post-Covid. C’est la preuve que le Gouvernement veille scrupuleusement à respecter et à faire respecter les gestes barrières visant à stopper la propagation du virus dans le pays.

Nous le savons tous, le Sénégal est durement frappé dans ses fondements économiques par une crise dont l’effet le plus prévisible sera l’infléchissement important sa trajectoire de croissance qui était jusqu’ici l’une des plus élevés en Afrique subsaharienne et qui va se situer à environ 1% en 2020. En effet, la crise COVID-19 a des répercussions économiques, fiscales et sociales importantes pour le Sénégal, ouvrant un déficit budgétaire de 6.1 % du produit intérieur brut en 2020. En plus, un déficit de financement initial de l’ordre de 2,5 % du PIB sera comblé grâce à un soutien et des dons concessionnels supplémentaires. Evidemment, si on ajoute une baisse drastique des envois financiers de la très dynamique diaspora sénégalaise dans le monde et la perte de revenus du travail, la consommation privée va nécessairement diminuer et en même temps la pauvreté, elle, va augmenter.

C’est dans ce contexte que nous savons difficile que nous venons de signer l’appui budgétaire en faveur du gouvernement de 100 millions de dollars dont la moitié, soit 50 millions de dollars, est une subvention non remboursable, que notre Conseil d’administration a approuvé le 16 juin dernier.

Je suis convaincu que cet appui que nous allons décaisser en une seule tranche et dans les prochains jours aidera le gouvernement pour la relance de l’économie nationale, notamment dans ces volets qui ont le plus d’impact dans l’amélioration des conditions des vies des populations les plus vulnérables.

Ce sont aussi ces populations qui devraient être les principaux bénéficiaires de l’accord de financement du Programme de Compétitivité de l’Agriculture et l’Elevage. En effet, le Sénégal est un pays à vocation agro-pastorale avec un fort potentiel de développement. Pour parvenir à une augmentation soutenue de la production et de la productivité agricole, il faudra que les producteurs puissent disposer d’un éventail de technologies et de connaissances nouvelles et intégratives qui facilitent de meilleures connexions entre l’agriculture et d’autres secteurs de l’économie et qui lient de manière efficace la technologie à une productivité agricole accrue.

Ce programme de 150 millions de dollars dont les décaissements sont basés sur les résultats (PforR) soutiendra la mise en œuvre des réformes et des activités transformatrices qui permettront d’éliminer les principales contraintes au développement de la compétitivité de secteur agricole et de l’élevage. Celles sont inscrites dans le cadre du Programme d’accélération du rythme de l’agriculture (PRACAS II) et le Plan national de développement de l’élevage (PNDE). Elles sont aussi ancrées dans la vision du développement agricole telle qu’articulée dans le Plan Sénégal Emergent (PSE).

C’est ce même PSE qui a guidé notre institution pour appuyer le Sénégal à améliorer la gouvernance et la gestion des déchets. Le document que nous venons de signer aujourd’hui est le fruit de la décision de la Banque d’octroyer a votre pays un crédit IDA de 125 millions de dollars pour vous accompagner dans le renforcement et l’amélioration des systèmes et des services de gestion des déchets ménagers à Dakar et dans d’autres municipalités du Sénégal, couvrant une populations de 6 millions de personnes dans sept régions du pays avec le Projet pour la promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides au Sénégal (PROMOGED). Devant l’ampleur d’une telle entreprise, le Gouvernement, en plus de la Banque mondiale, devrait bénéficier d’appuis financiers de l’Agence française de développement (AFD) et l’Agence espagnole pour la coopération internationale pour le développement (AECID), pour atteindre la somme globale 295 millions de dollars (174 milliards de FCFA) à investir dans le projet.

Evidemment qui parle de déchets à Dakar, ne peut occulter la question cruciale de de la décharge de Mbeubeuss qui ne cesse de s’agrandir passant de 14 hectares en 1978 à plus de 114 hectares et où les déchets sont actuellement éliminés sans aucune forme de traitement. Cette décharge située dans une zone urbaine fortement peuplée est une source de pollution de l’eau, de l’air et du sol. En plus, le site accueille quelque 1 880 recycleurs informels, dont 571 femmes, qui travaillent ou vivent dans la décharge elle-même. Ce zone complexe va bénéficier d’investissement importants dans le cadre du projet, mais ces investissements ne seront réalisés que sur la base d’un consensus avec tous les acteurs intervenant sur le site, y compris les populations riveraines les recycleurs et les organisations de femmes, de jeunes, les autorités coutumières, religieuses, etc ».

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