Le meurtrier de l’étudiant Fallou Sène court toujours, sa famille réclame justice

Le meurtrier de l’étudiant Mouhamadou Fallou Sène court toujours. Sa famille réclame justice. Le journal « EnQuete » renseigne que les promesses faites par le président de la République n’ont pas encore été respectées. Seul Idrissa Seck fait le suivi et compte tenir son engagement, fin septembre, indique le journal.

Inconsolable, Sokhna Diop l’est toujours, 120 jours après que son fils Mouhamadou Fallou Sène a été sauvagement tué par un élément des forces de l’ordre sénégalaises. La dame continue de pleurer en silence cet acte barbare qui lui a ôté tout désir de vivre.

Amaigrie, elle accuse difficilement le coup et ne comprend pas que cette affaire ne soit pas élucidée, alors que son fils a été abattu comme un chien. Elle a comme l’impression que l’Etat, incarné par le pouvoir actuel, ne veut pas résoudre cette affaire.

Si c’était un gendarme qui avait été tué par un civil, c’est sûr et certain que cette affaire aurait été résolue depuis belle lurette, dénonce-t-elle entre deux sanglots. Son papa est lui dépassé par la tournure que cette affaire a prise. Il s’interroge, d’ailleurs, sur le futur du Sénégal. ‘’Si les forts sont protégés, qu’est-ce que nous allons devenir, nous autres les faibles ?’’.

A Pattar, les politiques qui avaient fait toutes sortes de promesses à la famille tardent à les concrétiser. Les plus en vue sont les tenants du pouvoir et le chef de file du parti Rewmi. La présidente du Conseil économique, social et environnemental, déclarait, le 21 mai dernier : ‘’Le président de la République a pris en charge l’orphelin (Cheikh Sène), c’est-à-dire le fils du défunt, comme pupille de la nation. Il nous a également demandé de transmettre deux (2) billets à La Mecque pour aller prier pour le repos de son âme et à contribuer une certaine somme (10 millions) pour que la prise en charge de tous ces hôtes, des voisins, des amis qui viennent marquer leur solidarité ne soit pas une charge lourde pour la famille. Il a également promis de recevoir en privé le père de l’enfant, Abdoulaye Sène, pour discuter de manière plus ample et il n’a pas oublié de trouver du travail à la veuve, une fois que son veuvage sera terminé, et à un jeune fils du père du défunt pour que l’espoir ne soit pas déçu. Que les attentes que la famille fondait sur le défunt ne soient pas déçues.’’

Si les deux billets pour se rendre aux lieux saints de l’Islam ont été remis, tel n’est pas le cas pour l’emploi des trois membres de la famille. Cette dernière promesse n’a pas été encore réalisée. Et dire que les documents de Baye Moussa Sène, frère utérin du regretté, de Fallou Sène, demi-frère et homonyme du défunt, ainsi que ceux de sa femme pour leur insertion dans la Fonction publique, ont été déposés, il y a de cela 68 jours, à la présidence de la République. A ce jour, aucune suite n’a été donnée à cet engagement du président de la République.

D’ailleurs, le chef de l’Etat tarde à honorer sa parole de recevoir en audience le papa, la maman de la victime et quelques membres de la famille, comme l’avait annoncé Aminata Tall. Même la promesse de faire de Cheikh Sène pupille de la nation tarde à se concrétiser.

EnQuete

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