Le message de Macky Sall lors de la 7e édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité

Macky Sall a présidé hier, lundi, la cérémonie d’ouverture de la 7e édition du Forum de Dakar, sur la Paix et la Sécurité en Afrique. Le Chef de l’Etat a déclaré que « la paix et la sécurité en Afrique sont parties intégrantes de la paix et de la sécurité du monde. Nous devons, par conséquent, continuer de pointer du doigt les causes internes et externes des conflits sur le continent et d’évaluer l’efficacité des réponses nationales, des opérations de paix et autres mécanismes de règlement pacifique des différends ».

De ce point de vue, souligne le président Sall, « on relève que dans la plupart des pays africains, les restrictions budgétaires des années d’ajustement structurel, ont eu un impact négatif sur l’équipement des forces de défense et de sécurité ».

Or, insiste-t-il, la sécurité n’a pas de prix. Mais elle a un coût. » Face à la montée du péril terroriste, il nous faut plus de flexibilité budgétaire pour permettre à nos pays de se donner les moyens d’assurer un minimum de défense nationale, avec des armées bien entraînées et bien équipées », plaide M. Sall. Lequel invite les pays et institutions partenaires, à tenir compte de cet impératif vital.

Dans son discours, le chef de l’Etat, Macky Sall, a plaidé des réformes dans la gouvernance économique mondiale. D’après lui, avec une population de plus de 1 milliard 300 habitants, l’Afrique a plus que jamais besoin de nouvelles méthodes de financement pour booster son développement. « Ces réformes, a-t-il expliqué, doivent porter sur six points » à savoir : « assouplir les règles de l’OCDE pour les prêts crédits-export, et allonger les maturités pour le financement des projets d’infrastructures du développement ; corriger les règles d’évaluation du risque d’investissement en Afrique, puisque la perception de ce risque reste toujours plus élevée que le risque réel, ce qui renchérit les primes d’assurance et réduit la compétitivité de nos économies ; promouvoir davantage les financements mixtes, combinant fonds concessionnels et financements commerciaux ; alléger et simplifier les procédures d’instruction des dossiers de financement des projets, dans le respect des règles de transparence. Il n’y a pas d’incompatibilité entre la diligence et la transparence ; assurer une transition énergétique juste et équitable, selon le Principe de la responsabilité commune mais différenciée (et) améliorer les règles du système fiscal international, pour que l’impôt soit payé là où la richesse est créée, c’est-à-dire dans le pays où une société mène ses activités et tire ses profits ».

Sur ce dernier point, Macky Sall s’est réjoui de « l’adoption par le G20 de la proposition américaine pour l’instauration d’un impôt minimum de 15%, afin de dissuader le recours aux paradis fiscaux. Cette réforme va certainement dans le bon sens ; tout comme l’émission historique de 650 milliards de dollars en Droits de Tirages Spéciaux ».

Revenant sur le thème de cette année, il indique qu’il « dénote plutôt un pari optimiste sur le futur ». Car, il est d’avis que si la situation s’améliore par endroit, « l’apparition d’un nouveau variant dans plusieurs pays rappelle que nous sommes tous exposés au virus et pas encore à l’ère post-Covid ».

Il ajoute : « le thème nous engage aussi à être résilients, déterminés et combatifs. Il le faut face aux effets néfastes d’une double crise sanitaire et économique à laquelle s’ajoute pour l’Afrique, la vulnérabilité particulière au changement climatique, l’intensification des attaques terroristes, et la recrudescence des coups d’Etat ».

En effet, Macky Sall pense que « l’urgence est là, dans ces pays déstabilisés en partie occupés et menacés dans leur existence. Ces vies perdues, ces personnes déplacées ou réfugiées, ces familles endeuillées, ces écoles fermées et ces économiques fortement perturbées ».

Il a, par ailleurs, rappelé que ce forum de Dakar est organisé depuis 2014 pour, dit-il, « diagnostiquer la situation en Afrique afin de contribuer à la recherche de solutions aux maux qui l’affectent ». D’où la participation des dirigeants, chefs d’Etat. « Nous devons continuer de pointer du doigt les causes internes et externes des conflits sur le continent et d’évaluer l’efficacité de riposte nationale, des opérations de paix et autres mécanismes de règlement pacifique des différends », a-t-il suggéré. 

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