Le Forum Civil regrette la posture de l’état sur l’accès à l’information pour lutter contre la corruption au Sénégal

« L’accès à l’information constitue un outil essentiel dans la lutte contre la corruption », c’est l’avis du coordonnateur général du Forum Civil, Birahime Seck.
Pour lui, c’est le vecteur de bonne gouvernance et permet aux populations d’avoir une meilleure connaissance des pratiques en matière de corruption afin de lutter contre celle-ci.
L’accès à l’information est également un outil de détection d’indices de corruption et renforce la collaboration entre les Institutions impliquées dans la prévention et la lutte contre la corruption.

L’article 9 de la Convention de l’Union Africaine Pour la lutte Contre la Corruption prévoit que « chaque État partie adopte les mesures législatives et autres mesures pour donner effet au droit d’accès à toute information qui est requise pour aider à la lutte contre la corruption et les infractions assimilées. »

Cependant, le Forum Civil aura à déplorer la manière dont s’y prend le Sénégal. « Il est déplorable de constater que contrairement à beaucoup d’États parties, le Sénégal ne dispose pas encore d’une législation exclusivement dédiée à l’accès à l’information », rappelle l’organisation de la société civile.

Ce dernier notera même que dans la pratique, il convient de souligner qu’en l’absence de toute obligation, les administrations publiques ne sont pas souvent tenues de divulguer des informations, même sur requête du citoyen ou d’une Organisation de la Société Civile.

Il est important d’ailleurs, de rappeler que le droit des citoyens à l’accès à l’information est clairement affirmé que la loi n°2017 portant code de la presse prévoit : « le droit du public à une information plurielle et de qualité est, dans le respect du droit et de la vie privée des Institutions de la République, de l’ordre public et des bonnes mœurs occupe une place importante… »

Dans l’attente d’une législation spécifique, les citoyens et les OSC bénéficient d’un accès limité à certaines informations relatives à des faits de corruption ou infractions assimilées présumés grâce à la publication de certains rapports nationaux périodiques des institutions de contrôle et de supervision. Outre les informations disponibles sur le site officiel du gouvernement, plusieurs textes portant organisation et fonctionnement de certains services publics impliqués dans la lutte contre la corruption imposent la publication de rapports.

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