Le forum civil demande des éclaircissements sur le projet « Akon City »

« Colossal » ! Certains diront que l’adjectif n’est pas assez fort pour qualifier le travail entamé par le rappeur Akon, et ce sera à raison. Un énorme domaine, des milliards, pour une ville qui portera son nom, à quelques longueurs de Dakar. « Colossal » !, tellement colossal que des interrogations fusent de partout. Parmi elles, celles du Forum Civil. Transparence impose.



Dans une note parvenue à laviesenegalaise, l’organisation fait remarquer que « dans l’histoire de notre pays, il n’est pas fréquent de voir un projet aussi colossal et dont la conception et la réalisation renvoient, d’après les informations dont nous disposons, à une seule personne dont la cité et le projet portent le nom. » Ce sont, selon ces mêmes informations relayées par les médias, 6 millions de dollars (3300 milliards de fcfa) qui sont cités dans le projet, en plus des 500 hectares sur lesquels la cité rêvée par Alioune Badara Thiam doit prendre forme.



Ainsi, Birahim Seck et compagnie, dans leur note adressée au DG de la Société d’Aménagement et de Promotion des Côtes et Zones touristiques du Sénégal, Alioune Sow, demandent des éclaircissements. Toute une liste de points sur lesquels des éclaircissements sont attendus…



« Le montage financier, l’actionnariat autour du projet, la propriété de l’assiette foncière sur laquelle sera bâtie la ville, les conditions de cession du foncier en relation avec les collectivités territoriales et les populations concernées » sont autant de choses qui préoccupent le forum civil.



Ce, sans oublier « les relations entre le projet et l’Etat du Sénégal, les études d’impacts réalisées (environnemental, social…), l’ordre juridique applicable à la cité, le mode de gestion, de gouvernement et de fonctionnement de la cité au regard des lois et règlements du Sénégal. »



Qui dit cité dit systèmes éducatif et administratif. Ces deux n’ont ainsi pas échappé à la demande d’éclaircissement soulevée par la Section sénégalaise de Transparency International, qui s’interroge aussi sur « les activités économiques et professionnelles, notamment celles de services, d’industries, d’études et de recherche susceptibles d’être implantées dans le périmètre de la cité.»




MOUSSA SECK – laviesenegalaise.com

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