Le Directeur de publication de Jeune Afrique Marwane Ben Yahmed réagit au propos de Ibrahim Traoré du Burkina Faso

En réaction à la sortie du Capitaine Ibrahim Traoré sur le média Jeune Afrique, le Directeur de publication de Jeune Afrique Marwane Ben Yahmed souligne « l’art de la diversion » du Capitaine Traoré. Ce dernier a révélé avoir refusé une offre de Jeune Afrique pour dit-il, « laver leur image ». Marwane Ben Yahmed, Directeur de publication de Jeune Afrique, réagit au propos de Ibrahim Traoré du Burkina Faso, La Vie SenegalaiseVoici l’intégralité de l’Edito de Marwane Ben Yahmed, Directeur de publication de Jeune Afrique.

«Ibrahim Traoré ou l’art de la diversion» – par Marwane Ben Yahmed

Ce n’est pas en portant des accusations grossières contre Jeune Afrique que le chef de la junte fera oublier qu’il a mis la démocratie burkinabè à genoux. Sans parvenir à gagner une once de terrain face aux terroristes.

Devant les « forces vives » de la région du Plateau central, le 20 mars, en marge de l’inauguration d’une cimenterie, le capitaine Ibrahim Traoré a mis tout en œuvre pour faire oublier la triste réalité du Burkina Faso depuis qu’il a pris le pouvoir, en septembre 2022.

Une diatribe nauséabonde
« J’espère que chacun a pris conscience que nous ne sommes plus dans une guerre contre le terrorisme, mais dans une guerre d’indépendance. Il faut comprendre que cette guerre nous a été imposée par une logique impérialiste. Il est donc logique qu’ils veuillent nous dominer et nous maintenir dans un état de guerre permanent, afin de nous empêcher de réfléchir et de nous développer », a-t-il expliqué à son auditoire.

« Ils » ? Le chef de la junte burkinabè ne cite évidemment aucun nom ou pays, mais poursuit en évoquant une fois encore Thomas Sankara, qui doit se retourner dans sa tombe : « Dans ce combat, le plus dangereux, c’est la guerre de communication et les médias impérialistes. Ils ont procédé par la même méthode pour mettre le feu au Rwanda, pour détruire le Soudan, pour détruire l’Afrique. » Là, il n’hésite plus à nommer l’ennemi : Jeune Afrique.

Manipulateur de l’information, dit-il, menteur, maître-chanteur, vendu aux chefs d’État pour « laver leur image »… « Et si les Africains veulent évoluer, il faut arrêter d’écouter ces médias mensongers, la désinformation bat son plein ! »
Diatribe nauséabonde, qui n’a d’autre objectif que de faire diversion.

Justifier l’injustifiable
C’est vieux comme les dictatures, et Ibrahim Traoré est coutumier du fait : désigner un bouc émissaire, l’impérialisme, les médias, les Ivoiriens, l’Occident, les Peuls, les Martiens… Ce n’est pas en portant des accusations aussi grossières contre les médias en général, et contre Jeune Afrique en particulier, qu’il justifiera l’injustifiable.

Pris en otage par un quarteron de militaires incompétents et despotiques, le Burkina Faso poursuit sa descente aux enfers. Ibrahim Traoré se présente en sauveur de la nation ? Il en est surtout le fossoyeur. La restauration de la sécurité et la guerre contre les terroristes, qui avaient servi de honteuse justification aux putschs contre Roch Marc Christian Kaboré puis contre Paul-Henri Sandaogo Damiba, demeurent un mirage. La situation sur le terrain a même empiré.

La propagande officielle tourne à plein régime, les médias publics ont été transformés en Pravda sahélienne, les médias étrangers (dont Jeune Afrique) ont été interdits. Les autres, tous les autres, journalistes, membres de la société civile, acteurs politiques ou simples citoyens, sont réduits au silence, emprisonnés, emmenés de nuit par des militaires encagoulés ou envoyés de force au front.

Ibrahim Traoré peut multiplier ses discours, médiocres succédanés des envolées de Sankara, Sekou Touré ou Che Guevara, attaquer Jeune Afrique et tous ceux qui tentent de révéler son incompétence, ses exactions et ses crimes, lui qui a détruit en si peu de temps la démocratie burkinabè sans mettre fin au terrorisme, rien ne changera la réalité : il n’est qu’un vulgaire putschiste, un tyran de plus qui échoue dans sa mission. En aucun cas le Thomas Sankara auquel il ose se comparer.

17 Commentaires
  1. Djely

    Pas lu, pas nécessaire !

  2. Kaboré Ousman

    Et pourtant le capitaine dans ses props n’a pas parlé dune quelconque ethnie, JA évoque aussi a RCI juste pour continuer la zizanie. Je ne vois aucune affirmation crédible dans la réponse de JA. NOUS nous sommes au FASO et on sait que les lignes bougent, qu’on le veuille ou non.

    1. Zongo

      Maudisseurs maudits, à cause de ce qu’ils écrivent, vous repentir avant, réponse sale satanique, média terroriste, respecter celui là que nous Burkinabè avons choisi comme président, choix du peuple c’est ça la démocratie… craignez Dieu afin vous réussissez

    2. Xris

      Cet édito me fait croire les propos de Ibrahim. JA réagit comme quelqu’un qui est coupable et qui crie pour étouffer la voix de celui qui est entrain de le dénoncer. JA est coutumier des faits, c’est pas la première fois et c’est pas le seul média. Regarde LCI, France 24, etc.

  3. Wendingoudi

    JA vous faites pitié, même si tu détestes le lièvre il faut reconnaître qu’il court vite. Le capitaine IB a osé vous indexé et ça fait mal. Votre écrit en dit plus.
    C’est quel pays qui a été développé par la démocratie ?

    1. Vink SAWADOGO

      Un commentaire du genre est une preuve que Jeune Afrique manque de réalisme. Qui aujourd’hui ose nous parler de démocratie ? Que n’avons-nous pas vu de ces temps dits de démocratie ? Soyons réalistes ! N’eût-été ce régime avec à sa tête le Capitaine, que serait le territoire du Burkina ? À la merci sans doute des impérialistes à travers leurs valets locaux les terroristes.
      Le dit commentaire de JA est creux, sans aucun contenu. Vivement que les pEtats africains prennent de cet outil JA de impérialiste créé pour saper le développement de nos pays africains.

  4. Indépendance

    C’est regrettable pour jeune Afrique. Nous avons un de leur ancien employé qui est au Sénégal et qui est toujours dans la manipulation au niveau des plateaux. Depuis qu’on a diffusé un article sur ses pratiques notamment sur le foncier, il s’est caché comme un rat. C’est dans leur sang on dirait. Tout le monde sait que ce média est un média manipulateur, vivant du sang des Africains en complicité avec certains président corrompus et qui se sont baissés devant les impérialistes pour accepter tout.
    Courage Mon capitaine. Tout le monde est d’accord sur votre genie. En vous sanctionnant, les impérialistes pensaient que le Burkina Faso allait se mettre à genoux. Mais vous avez résisté et tenu tête grâce à votre bravoure et au courage de votre peuple qui a consenti beaucoup de sacrifice

  5. Kabré

    Marwane Ben Yahmed, ou la déchéance d’un mercenaire de la plume

    Marwane,
    Toi qui te caches derrière un titre ronflant de “directeur de publication”, il serait peut-être temps de te regarder en face et d’admettre que tu n’as plus rien d’un journaliste. Tu n’es ni une plume libre, ni une conscience éveillée. Tu es l’héritier d’un mercenariat médiatique, un petit bandit de l’encre, né dans les couloirs opaques d’un système dont la presse comme Jeune Afrique est l’un des bras les plus toxiques.

    Tu parles de “diatribe nauséabonde” à propos du discours d’Ibrahim Traoré ? Mais c’est ton texte qui pue la haine coloniale, la condescendance parisienne, le mépris déguisé pour un peuple qui a décidé de se tenir debout. Oui, debout. Et si ton torchon pleurniche aujourd’hui, c’est parce que ce peuple n’écoute plus vos maîtres.

    Traoré n’a pas besoin de vos “conseils”, encore moins de votre validation. Ce jeune capitaine, que vous tentez désespérément de salir, est aujourd’hui plus important pour son peuple que tous les présidents à la solde des intérêts étrangers réunis, ces mêmes présidents que Jeune Afrique a toujours blanchis, encensés, maquillés, protégés.

    Tu parles de démocratie mise à genoux ? Quelle démocratie souteniez-vous quand Compaoré tirait dans la foule ou quand la Françafrique plaçait ses pions pour mieux piller le Sahel ? Où était ton indignation quand le sang coulait à Zongo, à Sapouy, à Yirgou ? Tu étais où, Marwane, quand nos enfants étaient éventrés à Arbinda et nos vieillards brûlés vifs à Gorgadji ? Certainement occupé à finaliser une “une” bien propre sur un président docile ou une interview polie d’un oligarque africain en exil fiscal à Neuilly.

    Tu oses écrire que le capitaine désigne “les Peuls, les Martiens” ? Quelle bassesse. Quelle manière abjecte de réduire une pensée complexe à des clichés de comptoir. Ce n’est pas le président Traoré qui divise, c’est votre presse. Ce n’est pas lui qui stigmatise, c’est votre plume qui invente des clivages pour justifier les ingérences.

    Mais tu sais quoi ? On vous connaît maintenant. Vos plumes ne dictent plus nos choix. Votre encre ne noircira plus nos consciences. Et ce n’est pas un Marwane Ben Yahmed, petit héritier sans racines, qui viendra nous faire la leçon sur qui nous sommes, ce que nous voulons, ou qui nous devons suivre.

    Ici, au Faso, on marche avec le cœur. Et notre cœur bat avec ceux qui tombent au front, pas avec ceux qui planquent leur mépris derrière des éditos sponsorisés.

    Ibrahim Traoré est peut-être un capitaine, mais il est capitaine d’un espoir. Toi, tu n’es que le rédacteur en chef d’un mensonge.

    Ibrahima Maiga

    1. Vincent

      Pourquoi perdre son temps avec un média délinquant comme JA. Notre patrie le Burkina Faso à besoin de nous ailleurs. Vive le Burkina Faso, vive les Burkinabes patriote, vive le Capitaine Ibrahim Traore. La lutte continue jusqu’à la victoire. Je vous remercie camarade.

  6. Vink SAWADOGO

    Un commentaire du genre est une preuve que Jeune Afrique manque de réalisme. Qui aujourd’hui ose nous parler de démocratie ? Que n’avons-nous pas vu de ces temps dits de démocratie ? Soyons réalistes ! N’eût-été ce régime avec à sa tête le Capitaine, que serait le territoire du Burkina ? À la merci sans doute des impérialistes à travers leurs valets locaux les terroristes.
    Le dit commentaire de JA est creux, sans aucun contenu. Vivement que les Africains prennent conscience que cet outil JA est manipulé par l’impérialiste pour saper la souveraineté de nos pays.

    1. S s Math

      Le directeur de la publication jeune Afrique est nul a la base, et il ne saura être important au yeux des africains , car il est le plus malhonnête parmi les directeurs des médias qui existe au monde !
      Car il doit revoir sa réponse d’abord pour mieux se situer, parce qu’un impérialiste le reste pour toujours.!
      Que signifie démocratie en Afrique, pendant que les impérialistes et leurs Vales locaux ne font que mètres a feu et à sang a toutes l’Afrique pour cose de ces ressources.?
      Le soi disant démocratie, n’es pas ça, qui faisait vivre les impérialistes au détriment de nos bien minier ?
      Une démocratie de merdes, une démocratie qui fait tombé des centaines des africains par jour, rien pour donner du lait au petit blanc.!
      nous en voulons pas.!
      Nous disons trop c’est trop, allez-y au diable, et laissez l’Afrique en paix.!

      1. Sheriff

        C est une honte que ce brulot porte le nom de notre mereveilleux continent. Une honte a tout ceux qui de proche ou de loin sont complice de ces journaleux

  7. Pascal

    Jeune Afrique ne porte quoi

  8. Konan

    La vérité quand elle sort , rougi les yeux , mais ne les casse pas.
    Le genre de réaction démontre bien qu’il y aurait anguille sous roche.
    Ce que dit le Capitaine a une source certaine. Ce sont des pratiques nauséabonde qui ne date pas d’aujourd’hui de la part de certains media.

    1. Assodan

      C’est très triste de voir de telles réaction de la part d’un soit disant directeur de publication

  9. KABRE

    Vraiment bête de la part de ce journaliste. Pourquoi déformer les propos du président du FASO. Étais tu obligé de faire une sortie. Ne laisses pas ton ventre dominé ton cerveau. Arrêtes d obéir à la haine que tu as en toi . Depuis que le PF est au pouvoir, a t il déjà indexé une ethnie ? A Ziniare, a t il cité le nom de la COTE D IVOIRE ? A t il nommément cité JEUNE AFRIQUE dans ses propos ? Pourquoi te sents beaucoup concerné dans les propos du PF? PEUT ÊTRE TOUT SIMPLEMENT PARCE QUE TU SAIS CE QUE TU FAIS, FAIS ET PROJETTES DE FAIRE. HONTE À TOI VENDU

  10. Adama

    Suis vraiment degoute de cette vieille afrique com feu president Hamed Sekou TOURE l’a batisee.

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