Le dialogue de Macky Sall prévu le 30 mai

Le dialogue appelé par le président de la République Macky Sall pour des concertations avec les forces vives de la Nation se tiendra le 30 mai, selon des sources dignes de foi.

La date du dialogue national est connue: c’est le mardi 30 mai 2023. Macky Sall a lancé un appel au dialogue entre leaders politiques de la majorité présidentielle et de l’opposition, dans un climat très tendu, marqué par de nombreuses arrestations dans les rangs de l’opposition.

Les personnes arrêtées l’ont été lors de manifestations survenues en marge du procès en diffamation entre le ministre Mame Mbaye Niang, militant de l’APR, le parti politique du chef de l’Etat, et l’opposant Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor (sud).

M. Sonko déclare que plus de 300 militants de son parti, Pastef-Les patriotes, sont en détention. Il ne cesse de réclamer leur libération. Parmi eux figure un militant de premier plan, Bassirou Diomaye Faye, le secrétaire général de Pastef-Les patriotes, également fonctionnaire de l’administration fiscale.
Ainsi, si le principal opposant au régime Ousmane Sonko a décliné l’invitation, le PDS (parti démocratique sénégalais) historique, répond favorablement à l’appel au dialogue de Macky Sall.
Dans un communiqué de presse, le parti de l’ancien président Me Abdoulaye Wade avait indiqué que « si le dialogue se tient et que lui soit donnée l’occasion d’y participer, le PDS va réclamer ‘’l’organisation de la prochaine élection présidentielle par une personnalité consensuelle’’.

‘’Le dialogue politique étant une vieille tradition sénégalaise’’, le parti d’opposition ‘’espère que celui-ci débouchera sur l’organisation en 2024 d’une élection présidentielle […] libre, ouverte, inclusive et transparente’’.

‘’Le PDS salue cet appel’’ à la concertation du président de la République et ‘’tient à rappeler que le dialogue politique fait partie intégrante de son ADN comme il l’a toujours démontré, tant dans l’opposition qu’au pouvoir’’.

La cérémonie d’ouverture à Dakar du 6ème Forum Mondial de l’Economie Sociale et Solidaire avait montré des signes annonciateurs du début d’un dialogue entre les forces vives de la Nation.
En effet, au Grand Théâtre, Macky Sall s’est affiché en toute complicité avec Khalifa Sall, ancien maire de Dakar et candidat déclaré à la Présidentielle de février 2024 et son poulain, Barthélémy Dias, maire de la ville de Dakar.
Ainsi, Khalifa Sall avait lui aussi donné des indices même s’il n’a pas encore pris une décision sans équivoque sur le dialogue.
Pour l’ancien maire de Dakar, «la rancœur, c’est de la faiblesse». A cet effet, il a annoncé qu’il «n’a plus rien à prouver». «Et je ne suis pas dans les débats de personne, ni dans les règlements de comptes. Ça, ce n’est pas Khalifa Sall. J’incarne l’homme d’Etat, qui va réconcilier la Nation sénégalaise avant de reconstruire le pays afin que les Sénégalais se sentent pleinement, totalement et entièrement sénégalais», a-t-il clairement répondu à la question de savoir s’il va poursuivre ses «bourreaux».

Interpellé sur le dialogue ainsi que le projet d’amnistie, Khalifa Sall, s’est voulu clair : «C’est le Président lui-même, qui a donné des instructions en Conseil des ministres pour un projet d’amnistie. Les prisonniers politiques, le parrainage, le processus électoral sont des questions, des préalables à poser sur la table avant tout dialogue. Le processus interne de consultation est en cours dans Taxawu et on ne connaît pas encore les termes de référence du dialogue. Nos petites personnes sont insignifiantes face à l’intérêt supérieur, avait affirmé le candidat déclaré à l’élection Présidentielle de février 2024.

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