Le Collectif pour la défense des intérêts de Djilakh réclame la restitution des 225 hectares de terres

Le Collectif pour la défense des intérêts de Djilakh, une localité de la commune de Sindia, réclame la restitution des 225 hectares de terres dudit village attribués au PDG du groupe Sedima, Babacar Ngom.

Ses membres, composés en majorité de jeunes, ont marché lundi, en arborant des foulards rouges et des pancartes portant, entre autres inscriptions, ‘’Non à la spoliation foncière’’.

‘’Nous lançons un appel solennel au président de la République, Macky Sall, pour lui faire comprendre que nous contestons, avec la dernière énergie, le décret qu’il a signé, allouant 225 hectares de titre foncier à un particulier’’, a déclaré le coordonnateur dudit collectif, Djibril Sène.

Le collectif souhaite que les terres attribuées à l’homme d’affaire soient remises à la disposition des populations pour le développement de projets agricoles avec le soutien des pouvoirs publics.

Les manifestants déplorent leur non implication dans les négociations en cours sous la direction du ministre de l’Urbanisme, Abdou Karim Fofana.

Lors d’une conférence de presse le jeudi 9 juillet dernier, Babacar Ngom avait expliqué que c’est en 2012 que l’ancien maire de Sindia, Ousmane Lô, s’était engagé à affecter des terres au groupe Sedima dans le cadre d’un projet agricole.

D’après M. Ngom, la municipalité de Sindia a reçu, en 2012, 30 millions de francs CFA pour l’attribution des terres en question. C’est par la suite, ajoute-t-il, qu’une délibération a été faite pour le compte de son entreprise, sur une superficie de 300 ha, en date du 4 décembre 2012. Les populations ont annoncé une marche nationale le 17 juillet prochain.

Cette affaire dite de Ndengueler a été révélée au grand jour par les sorties des populations de cette localité localité voisine de Djilakh dont les populations réclament, elles aussi, une partie des terres attribuées à l’industriel. Le dossier, très médiatisé, mobilise l’opinion publique et a fait resurgir la récurrente question de la gestion du foncier au Sénégal, où des litiges de ce genre se multiplient depuis quelques années.

   Avec Aps

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