Le collectif «Patients en danger» réclame une suite judiciaire impartiale et transparente suite au décès de Astou Sokhna

Suite au décès de Astou Sokhna à l’hôpital de Louga, le collectif « Patients en danger » en soutien à la victime réclame la fin des négligences médicales. Le collectif demande une suite judiciaire impartiale et transparente.
Un sit-in a été organisé samedi place de la Nation à Dakar par le récent collectif « Patients en danger » pour soutenir Astou Sokhna. Cette jeune femme est décédée début avril à 9 mois de grossesse après 20h d’attente à l’hôpital régional de Louga, ville au nord du pays. Sa famille a porté plainte pour négligence médicale, 4 sages-femmes sont actuellement sous mandat de dépôt. Une affaire qui mobilise car elle fait échos aux violences hospitalières récurrentes subies dans le pays.

Tous habillés d’un t-shirt « Patients en danger », quelques dizaines de manifestants se sont regroupés pour crier leur indignation face aux négligences médicales

Plusieurs d’entre eux ont pris le micro pour témoigner publiquement, dont Fatou Jupiter Touré qui a raconté les violences qu’elle a déjà observées. « J’ai grandi dans la peur de tous ces récits de personnes qui ont eu des soucis en accouchant. Le cas d’une personne très proche qui, en allant accoucher, ne tenait plus à cause des contractions, et à qui une sage-femme a exigé qu’elle nettoie la table qu’une autre femme venait d’utiliser. Je pense que ce genre de maltraitance doivent cesser. »

Depuis l’affaire Astou Sokhna, de nombreux professionnels de santé dénoncent un « lynchage ». Dans des propos rapportés par Rfi, Gahëls Babacar Mbaye, porte-parole du collectif « Patients en danger », explique pourtant que l’amélioration des conditions de travail des soignants fait partie des revendications, afin qu’ils puissent octroyer des soins de qualité aux patients.

Mais elle regrette tout de même une certaine impunité. « Des cas similaires ont déjà eu lieu ici au Sénégal, malheureusement les responsabilités ne sont pas situées. Des procédures sont déclenchées mais il n’y a pas de coupable. Ce que nous voulons, c’est que les Sénégalais puissent avoir accès à des soins de qualité. Que dans cette affaire Astou Sokhna, que l’on puisse situer les responsabilités. Il est important de sanctionner. »

Six sages-femmes de l’hôpital de Louga seront jugées mercredi prochain pour non-assistance à personne en danger.

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